Quatre ans après nous avoir prouvé leur intérêt pour le survival-horror avec Alone in the Dark : The New Nightmare, ces messieurs de chez Darkworks nous reviennent avec un tout nouveau jeu intitulé Cold Fear, et jouant lui aussi la carte de l’épouvante.

Vous incarnez Tom Hansen, un garde côte chargé de venir en aide à un baleinier molesté dans une violente tempête. Malheureusement, il va vite se rendre compte que quelque chose ne va pas et que le voisinage est tout sauf humain. Seul survivant de son équipe, son seul but est de survivre pour se sortir de ce mauvais pas.

Cold Fear, au même titre que Resident Evil 4, opte pour une vue à la troisième personne avec une caméra passant au dessus de l’épaule du personnage lorsque l’on appuie sur la touche de visée. La visibilité globale s’en trouve améliorée et permet d’avoir une vue beaucoup plus panoramique qu’avec une caméra fixée dans un coin de l’écran. Vous avez à votre disposition un arsenal assez impressionnant allant du harpon au lance-flammes qui vous permettra de vous tirer tant bien que mal des situations les plus délicates. Votre arme de base disposant d’une visée laser, vous pourrez vous adonner au noble art du headshot, économisant ainsi vos précieuses munitions qui auront la fâcheuse tendance de descendre beaucoup plus vite que le nombre d’ennemis. En cas d’attaque groupée, un tir bien placé dans un baril de pétrole pourra vous tirer d’affaire en vous débarrassant de tous vos ennemis d’un seul coup. Compte tenu de la puissance et de la rapidité de ces derniers, mieux vaudra éviter de les laisser s’approcher trop près de vous.

Cold Fear est un survival-horror méconnu, mais de qualité.
Cold Fear est un survival-horror méconnu, mais de qualité.

Vous vous rendrez cependant vite compte qu’ajuster un tir relèvera, la plupart du temps, de l’exploit et ce pour deux raisons. D’une part, vous serez quasiment toujours dans l’obscurité, vous obligeant à utiliser votre lampe torche pour vous créer un champ de vision, certes réduit, mais parfois salvateur. D’autre part, n’oubliez pas que vous vous trouvez sur un baleinier en pleine tempête. Les développeurs sont parvenus à retranscrire le roulis d’une manière remarquable tant et si bien qu’une personne atteinte de mal de mer risque fort de salir son pad X-Box. Cela contribue grandement à l’ambiance et progresser tant bien que mal sur le pont en se prenant des paquets de mer en rafale risque de vous faire oublier le mutant vous attendant au bout du chemin. Vous l’aurez compris, Cold Fear est visuellement très abouti et on se croirait presque au beau milieu de l’océan en train d’essuyer une tempête. De mauvaises langues pourraient lui reprocher un manque de variété en termes d’environnements mais je doute que les coursives d’un baleinier soient très différentes les unes des autres.

Le soft est hélas doté d’un défaut de taille : sa durée de vie. En y jouant sérieusement, il ne vous résistera guère plus qu’une après midi ce qui peut paraître bien peu, même pour un jeu de ce genre. Toutefois, sa grande difficulté renforcée par la rareté des munitions et la limitation de la possibilité de fuir par une jauge d’endurance vous obligera à faire preuve d’astuce et à opter pour les bons choix sous peine de vous retrouver éparpillé aux quatre coins du bateau (ou de la plate-forme pétrolière, la seconde partie de l’aventure se déroulant dans un endroit différent).
Excellent !

Cold Fear

En bref, Cold Fear est un excellent jeu doté de tous les atouts nécessaires pour inspirer la peur au malheureux joueur tombé entre ses griffes. Dommage que les développeurs ne nous aient pas proposé une aventure plus longue qui nous aurait permis de rester un peu plus longtemps dans cette atmosphère sanglante et oppressante si brillamment créée par leurs soins.

La note : 5/6 (Excellent !)