Devil May Cry 5

Chroniqué par Nicolas Gilles

Pour ceux qui arrivent encore à suivre le scénario de Devil May Cry, vous allez pouvoir connaître la suite (après 9 ans d'attente, vous méritez bien ça) ! Et pour les autres, c'est l'assurance de retrouver un beat'em all tout ce qu'il y a d'efficace.

Un héros qui sait se faire attendre

Oui, Dante, le héros de Devil My Cry, sait se faire attendre. Rappelez-vous Devil My Cry 4, c'était il y a neuf ans ! On avait bien eu un Devil My Cry DmC en 2013, mais ça remonte également à cinq longues années tout ça.

Le tocard aux cheveux blancs et aux réparties cinglantes nous revient donc au mieux de sa forme... Bien que le jeu ne commence pas directement avec lui. Comme je vous le dis, le bougre sait se faire attendre.


Non, il faut passer quelques niveaux avant de pouvoir à nouveau tâter du Dante. Avant cela, on va pouvoir se faire la main avec Nero, ainsi qu'avec V, un obscur démon bizarre sorti d'on ne sait où (mais vous le saurez bien assez tôt).

Un gameplay très riche

Trois personnages, cela veut dire trois façons de jouer, trois types de coups et enchaînements à apprendre et et à maîtriser.

Nero, c'est une sorte de Dante junior, qui oscille entre flingues et arme blanche, le tout ponctué de son petit gimmick magique : son bras cybernétique (permettant ce que l'on appelle les Devil Breakers). Et comme votre pote Nico (oui, c'est une fille, le jeu est japonais, souvenons-nous en) vous file régulièrement de nouveaux bras, ce sont autant de finesses de gameplay qui s'offrent aux boutons de votre manette.


De son côté, V est beaucoup plus original. Cet humain / démon est très affaibli, du coup, il se se base uniquement sur ses démons personnels pour se battre : un oiseau pour l'attaque à distance, une panthère pour le corps à corps et même un espèce de monstre géant pour son attaque spéciale. Lui se content de porter le coup fatal. C'est très original, et les enchaînement se font parfaitement bien.

Et bien entendu, cerise sur le gâteau, on a Dante, qui est à lui seul beaucoup plus riche que les deux autres réunis. Forcément, c'est le héros, hein.

On retrouve avec plaisir la notation des combats, qui vous alloue des points de style. Cela vous force à jouer de façon variée, à limiter le mattraquage de bouton pour pouvoir faire monter votre score jusqu'au fatidique "SSS", la note maximale.


Au gré de votre progression, vous récupèrerez des orbes rouges qui vous permettront d'acheter de nouvelles attaques pour vos combattants, leur permettant d'augmenter leur force entre les niveaux.

Un petit côté old school

Une fois la manette en mains, on se retrouve dans Devil My Cry 5 comme de vieux chaussons. C'est douillet, et on retrouve parfaitement ses marques.

Les niveaux sont très directifs, comme dans les précédents épisodes. On progresse donc assez généralement d'une arène à une autre, ce qui manque parfois d'épaisseur et apporte un peu trop de redondance (surtout à la fin du jeu).


Certains niveaux ont la bonne idée de proposer différents embranchements afin de laisser au joueur le plaisir de l'exploration et la découverte de divers secrets et bonus.

C'est donc du Devil May Cry pur ju, mais avec une réalisation digne de 2019. Graphiquement, c'est top, tout en collant parfaitement à la direction artistique de la série.

Côté durée de vie, c'est également tout bon. Capcom oblige, le jeu est pensé pour être joué plusieurs fois. Mais même en se contentant du premier run (qui est à mes yeux largement suffisant), les 20 missions proposées laissent largement de quoi voir venir.