Chroniqué par Nicolas Gilles
Metropolys vous propose d’incarner un architecte sensé donner toute sa splendeur à la ville déjà splendide de Metropolys.Le principe de Metropolys
Avec Métropolys, Sébastien Pauchon, son auteur, et les équipes d’Ystari ont posé les bases d’un jeu au principe ultra simple, mais diaboliquement riche.
Le contenu de la boite est très joli. Comme toujours dans les jeux Ystari, la notice est très clair, mais également très spartiate. Le plateau de jeu est vraiment magnifique et nous plonge bien dans l’ambiance. Les immeubles sont en bois, et très agréables à manipuler.
Qui aura le dernier mot ?
Chaque joueur dispose de dix immeubles de trois tailles différentes. Lors du tour, le premier joueur pose un premier immeuble, avec son chiffre face visible. Les joueurs suivants doivent surenchérir en posant un immeuble avec un chiffre supérieur sur un quartier adjacent. On enchaîne jusqu’à ce que plus personne ne veuille (ou ne puisse) miser, ou qu’il ne soit plus possible de poser un immeuble. Le dernier immeuble est alors retourné face chiffre caché afin de montrer qu’il a été construit. Les autres immeubles (de tous les joueurs) reviennent alors dans la main de leur propriétaire.
On peut ensuite commencer la manche suivante, jusqu’à ce qu’un joueur ait posé tous ces immeubles. On compte alors les points :
- En début de jeu, chaque joueur s’est vu remettre deux cartes : un objectif de quartier et un objectif de zone. Ces objectifs rapportent des points en fonction des figures ou de l’emplacement de ses immeubles
- En fonction du nombre de pions récupéré : certains donnent des points, d’autres en enlèvent
- Dans chaque arrondissement, le joueur ayant construit les immeubles les plus hauts remporte un bonus
Le plateau de jeu.
Bien entendu, les objectifs de chacun sont secrets pour les autres joueurs, ce qui ajoute encore au charme du jeu.
Vous allez faire chauffer les neurones
Ce ne sont pas les règles de Metropolys qui vont vous faire cogiter, mais bien les mécaniques en elles-mêmes. Les règles sont très simples, et s’expliquent en quelques minutes. Le jeu propose de base une version familiale et une version avancée.
La version familiale n’apporte vraiment pas grand chose, autant passer directement en version normale, car ce n’est pas plus compliqué et un peu plus tactique.
Ce qui va vous cramer les neurones, c’est qu’il va vous falloir anticiper les coups de vos adversaires, à raison de deux ou trois d’avance au minimum. Il faut donc une belle capacité d’analyse visuelle, sous peine de vous faire coiffer au poteau.
C’est encore plus vrai lorsque l’on joue à deux. Metropolys est alors diaboliquement tactique et l'étau se resserre au gré des immeubles que l’on pose.
Le matériel est sobre et efficace.
Que ceux qui aiment le fun passent leur chemin
Alors oui, dans Metropolys on se triture les neurones, afin de pousser les autres joueurs à la faute afin de pouvoir enfin construire son immeuble dans le quartier tant désiré.
Le soucis, c’est que l’ensemble n’est pas fun du tout. C’est un peu comme une partie de Dames : c’est tactique, stratégique, mais bordel, c’est carrément pas drôle !
Les pions / immeubles d'un joueur.
Metropolys, un jeu pour 2-4 joueurs de Sébastien Pauchon, illustré par Mathieu Leyssenne, édité par Ystari pour des parties d'environ 45min.
Age conseillé : 8+.