Des Cadillacs, des dinosaures, et surtout plein de mandales à distribuer. Au moins, avec ce titre, on sait à quoi s'attendre.

Une apothéose


Cadillacs and Dinosaurs est sorti en 1993. Développé par Capcom, il conclue en apothéose tout un tas de beat'em all qui sont depuis entrés dans la légende.

Tout commence avec Final Fight en 1989, mais par la suite, bien d'autres titres comme The Punisher ou Knights of the Round place le développeur nippon comme le pape de la castagne... Sans parler du fait qu'il lui doit également un certain Street Fighter II. Un concentré de prestige quoi.


Xenozoic Tales en jeu vidéo


Le jeu base son univers sur celui du comic de the Mark Schultz, Xenozoic Tales.

Le monde va mal : suite à des problèmes de radiations liées à l'expansion humaine, les dinosaures sont réapparu sur la surface de la Terre. Forcément, cela fout un peu le bordel, surtout qu'un abruti de savant fou s'est mis en tête de faire des expériences bizarres donnant lieu à des monstres mi-hommes, mi-dinosaures.

Après, le scénario, c'est très limité. On est dans un jeu d'arcade, du coup, il faut jouer, et mettre des pièces. Plein de pièces pour rapporter plein de chiffre d'affaires à Capcom. Du coup, l'ensemble des textes du jeu tient sur un petit A4. Mais l'important, c'est le monde mis en place. Et c'est carrément bien foutu, le jeu étant techniquement très abouti pour l'époque, notamment au niveau du son, poussant son support arcade, le CPS1, à son maximum.


Le sujet est original, on a un côté plutôt dépaysant et c'est déjà un chouette point fort pour Cadillacs and Dinosaurs.

Ah oui, forcément, il y a aussi des bagnoles, mais elles sont moins présentes (avec tout de même le niveau 3 très grisant au volant d'une grosse cylindrée). Pourquoi des Cadillacs ? J'avoue que je ne sais pas. L'action se déroule à Chicago, alors que la marque de bagnole a ses pénates à Détroit. Mais on s'en fout un peu, non ?

Mandales et coups de pied au cul


Au programme, vous pouvez incarner quatre personnages qui ont chacun des capacités de vitesse, force et utilisation des armes différentes.


Jack, c'est le proprio d'un garage de bagnoles américaines (d'où les Cadillacs) ; Hanna c'est sa copine musclée, tandis que Mess et Mustapha sont ses deux mécanos.

Le gameplay est repris sur Final Fight : un bouton pour taper, un pour sauter, et les deux en même temps pour une attaque spéciale balèze, mais qui consomme un peu de votre vie.

La difficulté est bien dosée : le jeu ne monte pas trop vite dans les tours. Cela permet de prendre le jeu en main, et de ne pas sentir la frustration trop souvent ressentie dans les jeux d'arcade pour le joueur lambda.


De plus, il faut faire preuve d'un peu de finesse. Car dans Cadillacs and Dinosaurs, il n'est pas forcément question de casser la gueule des dinosaures. Non, ceux qui foutent la merde, cela restent bien et bien les humains.

Du coup, les dinos à l'écran, si vous ne leur tapez pas dessus, il resteront calmes... Mais vos adversaires le savent aussi et prendront un malin plaisir à les énerver. Encore une finesse que l'on n'était pas habitués à voir dans un beat'em all.

Après, les deux derniers niveaux sont bien chauds. Et le boss final est bien monstrueux et carrément fort. De l'arcade quoi.







Culte, indispensable !

Cadillacs and Dinosaurs

Cadillacs and Dinosaurs n'a qu'un défaut : il n'a jamais été adapté sur consoles, si bien qu'il est beaucoup moins connu que d'autres jeux du genre. C'est dommage, car il mérite amplement son statut de grand classique.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)