Ce test a été rédigé dans la douleur par deux personnes... Cela pour tenter de traduire ce que l'on peut lire ça et là sur les forums au sujet de XII Stag. Certains le considèrent comme un petit shoot sympathique (comme Nico) tandis que d'autres n'y voient rien d'autre qu'une merde (comme Panda). Le pire, c'est que les arguments avancés ne sont qu'une question subjective. Lisez donc ce qui suit pour tenter de vous faire votre propre avis :

Taito n'en n'est plus à son coup d'essai question shoot'em up (on leur doit autre les séries Space Invaders, Layer Section, Darius ou encore Twin Cobra). Avec XII Stag, les développeurs ont tâché de nous pondre un concept original.

Si c'est Taito qui est fièrement affiché sur la jaquette de XII Stag, c'est Triangle Service qui est aux commandes du développement. Pour ceux qui ne connaissent pas ce petit studio de développement, sachez qu'on leur doit entre autre Trizeal, un shoot issu de l'arcade adapté sur le tard sur Dreamcast. Pour info, la version arcade de XII Stag tourne sur un hardware made in Taito, le Taito G-Net.

XII Stag sur PS2, la concurrence est rude...
XII Stag sur PS2, la concurrence est rude...

Il faut savoir que Triangle Service est une toute petite société japonaise, qui ne compte que quelques employés. Ses jeux sont donc fait avec les moyens du bord, ce qui explique en partie un certain manque de grandeur. Explique seulement, car beaucoup de sociétés (aller, juste au hasard, Treasure) sont assez peu nombreux et cela n'empêche pas leurs productions d'être excellents, voir même légendaires.
Tout ceci afin d'expliquer le peu d'ampleur de XII Stag. Du coup, le jeu provoque des avis partagés, voir contradictoires. Certains le trouveront acceptable, presque agréable (d'autant qu'il ne se trouve à vraiment pas cher), tandis que d'autres l'incendieront en le qualifiant de honte, surtout avec le logo Taito fièrement affiché sur la jaquette.

Le gameplay reprend un principe plutôt original : outre le tir principal, vous pouvez tuer vos ennemis avec un réacteur situé sur les deux ailes et à l'arrière (à noter qu'il est moins puissant au niveau des dégâts que ceux des ailes).
Pour ce faire il suffit d'aller dans la direction du vaisseau à tuer et d'appuyer sur la direction inverse. Flinguer ses adversaires avec les réacteurs crée des chaînes avec un multiplicateur pouvant monter jusqu'à 12 (ce qui explique le nom du jeu). Du coup, ceux qui veulent jouer au score en sont réduits à faire des droite / gauche - droite / gauche sans arrêt. Cela donne au gameplay un côté bien particulier, mais pas toujours évident et surtout particulièrement énervant car totalement imprécis, même avec de l'expérience. Il est possible de se déplacer latéralement avec les boutons L1 et R1. Cela facilite un peu les choses, mais le tout reste trop imprécis pour être digne d'un shoot'em up. Et en plus, attention les doigts, car sa fait mal et on a vite fait de laisser tomber, trop lassé de se crasher dans les avions adverses.

La réalisation oscille entre l'acceptable et le honteux, de toute façon ça ne casse pas des briques. Les design des sprites est plutôt détaillé, surtout au niveau des boss. Par contre, dans les niveaux, des éléments viennent enrichir l'aspect visuel au détriment de la lisibilité. Ainsi, les nuages, créant des scrolling parallaxes pas forcément esthétiques et qui gênent énormément la lisibilité. De plus, les motifs de ces schémas sont même carrément visibles à l'oeil, un honte !
Le pire se trouve au dernier niveau, avec ses tons rouges qui se confondent parfaitement avec les tirs adverses !
Et quand on sait en plus que dans sa globalité, le level design est tout sauf original...

Autre défaut : la réalisation. Moche et sans aucune recherche visuelle, XII Stag souffre d'une 2D très peu soignée et un design des vaisseaux sans aucune recherche ni originalité. Les bruitage sont immondes et musique anodine.

La difficulté est variable, et va du plutôt simple lors des premiers niveaux au vraiment hardcore à la fin. Les sept niveaux se passent assez vite, la faute à des continus infinis. Bien entendu, on peut ne pas les utiliser, mais c'est trop tentant...
Le jeu étant clairement un manic, les boulettes sont extrêmement nombreuses. Et surtout, elles sont rapides et rappellent un certain Raiden... Il va falloir rester concentré.
Les combats contre les boss sont les plus intéressants. Il va vous falloir les flinguer méthodiquement en dézinguant petit à petit tout le vaisseau. L'intérêt est donc de détruire en premier les armes secondaires, histoire d'avoir un peu moins de vagues de boulettes.

Nico. De mon côté, j'ai plutôt bien aimé XII Stag. Je lui aurait mis la note de 3 / 6 parce que je me suis fait plaisir en y jouant. La réalisation est très moyenne, mais je trouve que certains sprites sont biens détaillés. Malheureusement, d'autres côtés graphiques nuisent au jeu, et surtout à sa lisibilité, ce qui traduit un certain amateurisme de la part de Triangle Service.
Ne jouant pas au scoring, j'ai laissé tomber direct le système de tir sur les côtés, bien trop casse gueule, pour tenter d'éviter les boulettes et venir à bout du jeu.
En bref : un shoot peu original, mais qui reste assez efficace tout en bénéficiant d'un excellent rapport qualité / prix.
ils le vendent ça ?!?

XII stag

XII Stag n'est pas un grand shoot. Il n'en reste pas moins efficace. Mais, dans leur désir de le mettre le jeu à la portée de tous, les développeurs ont mis d'office des continus infinis qui font que l'on termine le jeu dès la première partie. C'est bien dommage, car il lui manque cette touche de folie et d'originalité qui fait que l'on pourrait avoir envie de le recommencer plusieurs fois.

Taito nous avait habitué à mieux, beaucoup mieux même. Il est louable de vouloir innover et sortir un nouveau système de jeu, mais à condition de le faire correctement. Un très mauvais shoot à éviter tant on trouve mieux sur Playstation 2.

La note : 1/6 (ils le vendent ça ?!?)