La Q de Panasonic, aussi baptisée SL-GC10, n'est autre qu'une version luxueuse de la GameCube de Nintendo. Vendue uniquement au Japon, elle se veut très prisée des collectionneurs et autres amateurs de jeux vidéo avides de belles choses.
Pourquoi une telle console vous direz-vous ? Cela n'est pas nouveau, on se souvient de la Twin Famicom de Sharp qui comprenait une Famicom et un Disk System en une seule machine. La Q est tout simplement un accord passé entre Nintendo et Matsushita, le propriétaire de la marque Panasonic. Ce dernier devant s'occuper de la fabrication du lecteur de mini-DVD de la GameCube, il lui est accordé la licence pour la commercialisation de cette prestigieuse console.
Le logo de la Game Cube se compose d'un G et d'un C imbriqué. Pour la Q, le logo représente une lettre Q stylisée, ce qui explique pourquoi tout le monde l'appelle Q et non SL-GC10.
La Panasonic Q, superbe.
Une peu plus grosse que son homologue originale, elle a un look bien plus hi-tech. La façade est faite d'une sorte de miroir que viennent enjoliver de nombreux boutons. La manette est par contre décevante : c'est une version tout à fait classique, se différenciant uniquement par le logo Panasonic en lieu et place du logo de BigN. On aurait bien aimée une version argenté comme la console plutôt que le plastique gris un peu tristounet.
Ici, pas de chargement sur le dessus, mais un tiroir classique, permettant de mettre un DVD. C'est là la grosse nouveauté de la Q : pouvoir lire les DVD vidéo en plus des jeux GameCube. Elle peut en outre lire les MP3. Le lecteur étant plus volumineux, la console l'est aussi un peu plus. Cela reste très correct tout de même. Cela entraîne une incompatibilité avec le GBA Player. Une version dédiée, commercialisée par Panasonic, est disponible. Aucun problème pour le reste, notamment le modem ou la carte réseau qui restent parfaitement compatibles.
Juste au dessus se trouve un écran LCD rétro-éclairé qui s'affiche en bleu, pour un effet très classieux. Les quatre ports manette sont toujours présents, de même que les deux ports pour carte mémoire. On switch à loisir entre la console et le DVD, l'écran LCD permettant de s'y retrouver plus facilement. Une télécommande est fournie afin de pouvoir mater des films tranquillement au fond de son canapé.
La lecture des DVD se fait très silencieuse. Dès que l'on passe en mode console par contre, un ventilateur assez bruyant entre en jeu.
Au niveau des branchements, on a pas mal de choses. On peut bien entendu brancher la machine avec les sorties composites fournies. On peut aussi utiliser la sortie S-Video. Une dernière sortie est disponible, nommée Digital AV Out, bien plus qualitative mais malheureusement réservée au mode console. On regrette amèrement l'absence de sortie vidéo au format RGB, mais les sorties composites sont de grande qualité, ce qui évite une image baveuse.
Une sortie optique permet de tirer pleinement des DVD en Dobly ou DTS (la machine dispose d'un décodeur DTS en interne). Autrement quatre sorties RCA plus classiques permettent une installation aisée. Une dernière sortie RCA noire permet de brancher un caisson de basse. Petit détail très intéressant : le Dolby fonctionne également avec les jeux !
La boîte, sobre mais efficace.
La Panasonic Q n'était sortie qu'au Japon, elle est malheureusement zonée. Seuls les jeux et DVD japonais (Zone 2) seront donc lisibles. A noter que, pour pourvoir l'importer plus facilement, certains professionnels ont fait quelques modifications dans les consoles, mais rien d'officiel.
La console sera fabriquée jusqu'en décembre 2003 où la production sera stoppée pour cause de ventes trop faibles. Cela n'est pas vraiment étonnant, tant la machine est chère. Mais c'était surtout une machine de luxe, un très bel objet, ce qui explique sont faible succès en terme de nombre d'unités écoulées. En effet, seules 100 000 consoles ont été produites, ce qui explique sa relative rareté aujourd'hui... et surtout son prix !
La notice et la télécommande, tout en japonais...
