Le VG5000 est un essai de Philips dans le domaine de la micro-informatique, se plaçant au niveau des ZX-81 et autres Alice, c'est à dire proposant une machine assez peu puissante ni innovante mais peu chère (environ 1 500F.).
L'annonce de la machine se fit lors du salon du son et de l'image qui eut lieu à Paris en 1984, où Philips dévoila une maquette en bois de sa machine. Elle sort quelques mois plus tard à la fin de l'année. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le lancement de la machine ne s'est pas fait en grande pompe, on voyait bien que Philips refaisait son truc de la Videopac en se plaçant dans un créneau bas de gamme.
Techniquement, ce micro est archetecturé autour d'un très classique Z-80 à 4 Mhz. La bête compte 24 Ko de mémoire vive dont 14 Ko sont utilisables par le Basic. On pouvait ajouter 16 Ko dans la machine par slot d'extension, ainsi qu'une extension comme celles que l'on trouve sur l'alice ou le ZX-81 qui permettait d'ajouter encore 16 Ko, ce qui faisait au total 56 Ko, pas mal pour un ordinateur de ce type, mais cela revenait très cher ! Preuve de la très faible puissance de la machine, elle ne pouvait afficher que du texte en 40x25 ! Même si les publicités de l'épqoque arboraient fièrement un 320x250 pixels, ceci est tout simplement dû à une ruse marketing qui consistait à compter le nombre de points par lettre affichées, totalement idiot... Par contre, la machine possède une bonne bibliothèque de caractères ainsi que 192 caractères définissables par l'utilisateur.
Il est assez intéressant de noter que Philips s'est servi des acquis de son minitel pour en faire profiter son VG5000. Par exemple, le clavier est en fait repris d'après le modèle du minitel, avec ses petites touches de type calculatrice qui ne permettent pas une utilisation prolongée ni une frappe très agréable. On trouve aussi un générateur de caractères, le VGP 2, issu directement du minitel.
La machine utilisait des cassettes audio pour stocker les jeux, principale activité du VG5000 avec les éducatifs. Le problème est que leur qualité était vraimant pitoyable ! La qualité des jeux n'était même pas au niveau de la Videopac, pourtant sortie quelques années avant !
Mais bon, la machine connu tout de même un relatif succès, en grosse partie dû aux acquis de Philips en matière de distribution. A noter que des clones de VG5000 sont sortis sous les marques Radiola et Schneider, des sous marques appartenant à Philips, toujours comme la Videopac ! Même le design très discutables des boîtes de logiciels a été reprise !
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