Super Burnout

Chroniqué par Nicolas Gilles

Super Burnout essaie de marcher sur les traces du légendaire Hang On de Sega. Clairement axé arcade, il arrive à nous faire scotcher quelques temps à la manette.

Dans ce jeu de moto, vous devrez faire un bon paquet de courses tout en tâchant d'arriver premier et de battre votre meilleur temps au tour.

Dès les premières parties, on est très agréablement surpris par le framefrate. Beaucoup trop souvent poussif et honteusement lent sur nombre de jeux Jaguar, il est ici très fluide et rapide. L'impression de vitesse est donc très bonne, grâce notamment à une texture de route plutôt bien rendue et des décors qui défilent à vive allure sans saccade.

La maniabilité est par contre moins reluisante. Sans être injouable, Super Burnout reste trop simpliste. Dans les tournants, il suffit d'arrêter d'accélérer et de faire en sorte de ne pas trop mordre la corde. Si vous partez trop dans le décor, vous aurez un accident qui vous fera perdre un temps précieux. Car même en mode facile, le jeu reste assez corsé : la moindre chute, et c'est la médaille d'or qui part en fumée.

Shen Technologie, le développeur, est constitué d'anciens démomakers sur Atari ST qui oeuvraient alors sous le nom de Constellation. Cela se sent dans leur développement puisque ce jeu est technique bon. En revanche, la musique, une fois n'est pas coutume sur la 64 bits d'Atari, est totalement inutile, voir casse-oreilles.

Super Burnout tient donc plus des classiques des années 1980 plutôt que des jeux next-gen de l'époque, ce qui explique pourquoi il n'a pas plus fait parler de lui. C'est dommage, car il constitue certainement le meilleur jeu de course sur Jaguar.