L'Atari 800 fait partie de la première gamme de micro-ordinateurs fabriqués par Atari. Il sort pratiquement en même temps que son confrère le 400, en se positionnant comme le haut de la gamme.

Apple a pris une sacré avance dans le monde de la micro avec son Apple //, et Ray Kassar, le nouveau CEO d'Atari, entend bien prendre sa part du gâteau. Pour se démarquer de la concurrence, Atari a choisit d'innover en proposant les premiers micros à disposer de co-processeurs faits-maison venant épauler le très classique 6502. Ils sont capables d'utiliser des sprites (en France on disait des lutins), alors appelé Player Missile par Atari, ainsi que des interruptions vidéo permettant de faciliter bien des choses au niveau de la programmation.
La plupart de ces innovations sont dues à l'ingénieur principal chargé de ce projet le projet : Jay Miner (nom de code du projet : Colleen, venant du surnom d'une des secrétaires de l'entreprise). Ces bonnes idées seront reprises par bien des machines par la suite, et plus particulièrement avec ce qui deviendra l'Amiga quelques années plus tard. Cela n'est pas étonnant puisque c'est encore une fois Miner qui s'occupera de la création de cette machine historique.
Le look si délicieusement kitch de la machine est dû à Kevin McKinsey. Le fait qu'elle ressemble pour beaucoup à une machine à écrire n'est pas anodin, l'idée principale du designer de chez Atari étant de proposer un micro s'ancrant parfaitement dans l'environnement familial.

Le fameux Atari 800 et son look si rétro.
Le fameux Atari 800 et son look si rétro.

Par rapport au 400, le 800 propose à peu près les mêmes points forts, avec des capacités graphiques excellentes pour l'époque principalement. Il embarque maintenant 48 Ko de mémoire vive et non plus 16 Ko. Le clavier à membrane mettant les doigts à rude épreuve a été remplacé par un clavier mécanique bien plus confortable. Enfin, la dernière grande différence entre les deux produits est que le 800 embarque deux ports cartouches au lieu d'un. Cela permet d'avoir en même temps le Basic d'un côté, et un jeu de l'autre.

Quatre slots permettant diverses extensions sont disponibles. Pour les atteindre, il faut ouvrir le capot des ports cartouches, et déplacer les deux morceaux de plastique. Cela permet de retirer totalement le dessus de la machine et d'accéder aux fameux quatre slots. Ces extensions se présentent sous forme de cartouches d'assez grande taille. Cela a d'ailleurs posé quelques problème au service après vente d'Atari puisque nombreux ont été les utilisateurs à retirer les capots des cartouches afin d'insérer directement les circuits imprimés dans les ports !

Pour accéder aux cartouches, il faut enlever le capot.
Pour accéder aux cartouches, il faut enlever le capot.

Les plus courantes sont le système d'exploitation (forcément), c'est à dire une ROM de 10 Ko, et des cartes mémoire de 8 ou 16 Ko (on peut en mettre jusqu'à trois). Toutes ces extensions ont un ordre de branchement. Tous les ordres possibles sont notés sur chaque cartouche afin d'éviter tout problème.
Quatre manettes au format DB9 peuvent être branchées en façade. Sur le côté, on trouve des prises permettant de brancher des périphériques classiques comme un lecteur de cassettes, un lecteur de disquettes (5,25 pouces) ou encore une imprimante et même un modem 300 bauds.
Du côté de l'alimentation, elle est externe et de type 9V, 1.7A AC. Pour le branchement sur un écran, on a le choix entre une sortie UHF et une sortie moniteur en DIN.

La machine est présentée au mois de janvier 1979. Elle sortira en novembre de la même année et connaîtra un grand succès, grâce notamment à une ludothèque très fournie aussi bien en format cassette que cartouche.
La production sera stoppée en 1983 pour laisser la place à une dernière évolution de cette première gamme : l'Atari 1200XL. L'engouement est tel qu'après cette annonce, les ventes de 800 connurent une dernière explosion, causée par des fans désirant se procurer un exemplaire de cette excellente machine avant qu'elle quitte le marché.

Atari 800 côté technique

Microprocesseur : 6502 à 1.773447 Mhz (PAL) ou 1.78979 Mhz (NTSC)
Mémoire vive : 48 Ko (la première versions embarquent seulement 8 ou 16 Ko)
Mémoire morte : 10 Ko comprenant l'Atari OS (le Basic est en cartouche)
Vidéo : 6 modes texte dont 40x24, 128 caractères ; 8 modes graphique dont 320x192, 4 sprites monochromes, 16 couleurs en 8 intensités
Son : 4 canaux, 8 bits, 3.5 octaves (un HP est intégré pour les clics claviers et autres bips)
Prix d'origine : 7 300 F