Si je vous dis "simulation d'avocat sur DS", vous me dites ? Généralement une réponse du genre : "Euh oui...", "... et ça vaut quoi ?" ou encore "Ca existe, ça ?" ; d'ailleurs c'est plus ou moins ce que je me suis dit la première fois que j'ai entendu parler de Phoenix Wright, qui est bel et bien une simulation d'avocat de la défense sur DS réalisé par le grand Capcom. Et depuis, ma vie a changé.

Une fois passé l'écran-titre, vous voilà face à un choix : vous devez choisir quelle affaire vous devrez traiter en premier et puisqu'il n'y en a qu'une à votre disposition, vous choisissez celle-ci qui n'est autre que la première. C'est en effet crucial car même si chaque affaire développe sa propre intrigue, certains personnages reviennent ainsi que certains détails et un scénario suit bien son cours en arrière-plan des enquêtes.

Vous incarnez Phoenix Wright, un jeune diplômé du barreau âgé de 24 ans et pour votre première affaire, vous devrez défendre votre ami d'enfance, Paul Defès (oui, beaucoup de noms sont des jeux de mots). Une fois installé au tribunal, vous devrez tout d'abord écouter les dépositions des témoins que vous pourrez ensuite tenter de déstabiliser pour leur faire avouer la vérité. Vous avez également la possibilité de les confronter à des preuves que vous avez recueillies dans votre dossier d'enquête, le but étant toujours le même : faire surgir la vérité et démasquer le vrai coupable. Toutefois, cette tache serait trop aisée sans la présence de l'avocat de l'accusation qui, pour la première affaire, s'appelle Victor Boulay et est, comme son nom l'indique, légèrement incompétent histoire de commencer en douceur. Attention cependant à présenter les preuves adéquates au bon moment de la déposition du témoin, autrement vous perdez l'un de vos 5 points sans qui vous avez perdu.

Phoenix Wright, du digital comic en France !
Phoenix Wright, du digital comic en France !

Votre travail se corse lorsque vous passez à la seconde affaire car un nouvel aspect du jeu se dévoile : les phases d'investigation. Celles-ci précèdent les phases de tribunal et permettent de recueillir des pièces à conviction ainsi que d'interroger des personnes plus ou moins impliquées dans l'affaire en cours. Arrivé au tribunal, vous vous retrouvez face à l'avocat de l'accusation Benjamin Hunter, qui ne vous fait pas de cadeau et tente à tout prix de réfuter toutes vos hypothèses qui pourraient disculper votre cliente.

Les intrigues à proprement parler sont toutes mieux ficelées et passionnantes les unes que les autres et mettent en scène des personnages très attachants. Pour ce qui est de la réalisation, les graphismes en 2D sont d'une qualité honorable vu qu'il s'agit de ceux de la version GBA ; le passage à la DS a par ailleurs permis une navigation au stylet très agréable ainsi qu'une manipulation améliorée des preuves dans la 5ème affaire ajoutée spécialement pour cette version. Quant aux musiques, elles sont très agréables à écouter pour certaines et carrément épiques pour d'autres ; attendez d'approcher la vérité pour comprendre !

Jouer à ce jeu, c'est comme lire un manga passionnant dont on peut modifier le cours et malheureusement, c'est là que le bât blesse car une fois que l'on connait toutes les ficelles des affaires, on ne peut plus être surpris par les nombreux rebondissements même si il n'est pas interdit de prendre du plaisir à le relire. Mais bon, n'oubliez pas qu'il y a des suites sur DS et retenez que le charme général du jeu en fait véritablement un incontournable de cette console.
Culte, indispensable !

Phoenix Wright : Ace Attorney

Phoenix Wright est donc un jeu très agréable à jouer qui donne la sensation d'être un enquêteur de haut niveau (qui a dit L ?) et donc d'être intelligent et ça, ça fait plaisir ; même si, à notre grand regret, le jeu a une fin.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)