La MVS, une machine qui en a fait rêver plus d’un, sans savoir forcément le nom de la machine sur laquelle ils jouaient. Eh oui, tout simplement parce qu’ils jouaient à une borne d’arcade. Ainsi, la marque de la MVS ne pouvait se voir qu’au démarrage du jeu, avec la fameuse intro NeoGeo.
Oui, la MVS, pour Multi Video System, allait révolutionner le monde de l’arcade, et un peu plus tard celui du jeu vidéo en général.

Jusque là, SNK produisait de nombreux jeux d’arcade, qu’ils adaptaient sur les consoles de salon de l’époque, avec la Nes comme console de prédilection. A l’époque, les jeux d’arcade étaient généralement des bornes propriétaires, c'est-à-dire qu’une borne ne pouvait accueillir qu’un seul jeu. Le prix était donc très élevé. Les gens de chez SNK cherchèrent alors un moyen de baisser le coup de ces machines d’arcade. Le format JAMMA, qui permettait de changer les cartes plus facilement était déjà présent, mais à la vue de la taille des cartes, il se révélait assez peu pratique.
C’est ainsi que l’idée de faire une console boostée est arrivée. La MVS se branche donc sur un port JAMMA dans une borne, et permet de changer les jeux via de simples cartouches ! Enfin, vraiment boostée la console, il n’y a qu’à voir la taille des cartouches qui sont aussi grosses qu’une VHS pour s’en rendre compte. Ces dernières comprenaient bien entendu les données des jeux, avec des tailles de stockage faramineuses pour l’époque avec une taille maximale annoncée de 330 megabits (qui sera allègrement dépassé pour finir dans les 700 megabits), mais aussi des composants en plus comme de la mémoire vive pour permettre de garder le hardware au goût du jour et faire tourner des jeux toujours plus époustouflants.

On se retrouvait ainsi avec des cartouches à environ 500 dollars, soit près de la moitié voir du tiers de certains autres jeux !
De plus, les boîtiers MVS se présentaient sous plusieurs formes : 1, 2, 4 ou 6 ports cartouches, ce qui permettait aux propriétaires de mettre autant de jeux qu’ils le souhaitaient, laissant au joueur le loisir de choisir.
Restait les jeux, et avec des perles comme Magician Lord ou NAM 1975, la boucle était bouclée, la machine s’est très bien vendue, pour devenir un standard incontournable de l’arcade. De plus, la fameuse bagarre de SNK et de Capcom pour sortir le meilleur jeu de baston aura donné des Fatal Fury, des King Of Fighter sur ce format dont certain ne pourront pas se décrocher.

Sa durée de vie fût très longue, puisque le dernier jeu fût sorti près de 15 ans plus tard, avec Samurai Spirit Zero Special qui sorti le 23 avril 2004. Une durée de vie incroyable pour un milieu qui passe pour être le précurseur technologique de nos consoles.

Il est impensable de parler du MVS sans parler de son alter ego de salon, la NeoGeo, qui est en fait une version identique en tout point, mais adapté pour la maison de monsieur tout le monde. Enfin, un monsieur tout le monde friqué tout de même. Car même si les jeux NeoGeo Advanced Entertaienment System (AES) étaient moins chers que les MVS, il coûtaient tout de même la bagatelle de 200 à 300 euros lors de leur sortie !
Cette console a vu le jour dans une nouvelle niche de marché : la console de très haut de gamme. Elle n’aura jusqu’à maintenant connu aucune rivale sur ce marché.

Avec plus de deux cents titres à sont actif, le MVS est une machine mythique. Qui n’a jamais rêvé d’avoir une borne d’arcade chez lui ? C’est maintenant possible avec la grande baisse des prix de ce genre de matériel. D’autant que maintenant, les jeux MVS sont moins chers que les jeux AES !

SNK MVS côté technique

Microprocesseur : Motorola 68000 à 12Mhz et un Z80 à 4 MHz
Mémoire vive : 64 Ko (68 Ko de mémoire vidéo)
Vidéo : 320 x 224 en 4096 couleurs, scrolling en hard
Son : Yamaha 2610, 15 voies