Art Of Fighting 3

Chroniqué par Nicolas Gilles

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette suite d'Art Of Fighting tranche radicalement avec les deux précédents épisodes. Plus facile d'accès, il n'est plus limité à une minorité de hardcore gamers.

Parmi les dix personnages que l'on peut incarner (dont deux boss), on retrouve les grands noms de la série : Robert et Ryo. Ils sont d'ailleurs énormément mis en avant par le scénario au détriment des autres protagonistes.

La maniabilité est assez bizarre. Ici, pas de coups spéciaux de la mort, tout est basé sur les enchainements.
Ces assez lent en règle générale, et vos personnages mettent pas mal de temps à se remettre d'une grosse attaque (comme la boule de feu de Ryo), vous forçant à ne les utiliser que lorsque vous êtes à bonne distance de vos adversaires.
De la même façon, lorsque vous êtes à terre, vous mettez un temps certains à vous remettre sur pied.


Cette lenteur, déconcertante lors des premiers combats, devient finalement un point fort car elle rend le jeu très tactique. Plutôt que de tâcher de placer vos quarts de tours, vous aller tâcher de placer tel coup de pied ou tel coup de poings au bon moment. Cela fait de Art of Fighting 3 un jeu clairement à part sur Neo Geo.

Tellement différent d'ailleurs que son nom japonais est Art Of Fighting Gaiden, soulignant le fait que ce soit un épisode à part dans la série.
Côté réalisation, c'est excellent. On garde ces personnages énormes et assez peu détaillés qui font la touche de la série. En revanche, les décors de fond fourmillent de détails. C'est un vrai plaisir pour les yeux. Les animations sont très détaillées et pour le coup très fluides. Ce n'est pas un hasard puisqu'une sorte de motion capture a été utilisée ici.