Chroniqué par Nicolas Gilles
Amis de la castagne, du bourrinage en règles et de la non réflexion, vous êtes les bienvenus !Un enfer de développement
Devil's Third revient de loin. Annoncé en 2010 lors de l'E3, il aura fallu attendre cinq années avant de pouvoir poser sa manette dessus.
Derrière ce jeu, on trouve Tomonobu Itagaki, le créateur de Dead or Alive et également aux commandes du reboot de Ninja Gaiden version 2000. Ayant quitté Tecmo en 2008, il part créer Valhalla Game Studios avec quelques anciens potes de la Team Ninja.

La réalisation est en dessous des pâquerettes.
Ils vont alors s'atteler au développement de ce qui deviendra Devil's Third. Un développement pour le moins chaotique qui finira sur WiiU, un support pas forcément idéal pour ce type de jeu, malgré la présence d'un autre ténor du genre, Bayonetta 2.
Cela explique également la réalisation en dessous des pâquerettes du jeu. Si les personnages sont plutôt bien modélisés, les décors vont parfois vous faire saigner la rétine.
Un enfer de scénario
Bon, comme souvent dans ce genre de jeux, le scénario n'est clairement pas le point fort.

On enchaîne les niveaux dans des univers souvent radicalement différents.
Devil's Third ne déroge pas à la règle, tout en proposant de très nombreuses scènes cinématiques. Pour certains, cela pourra casser le rythme très soutenu du jeu. De mon côté, je vois cela comme des moments où l'on peut respirer un peu.
On peut également se marrer... Car comme souvent dans ce genre de jeu japonais, c'est du bon gros nanar. Et là, on ne sait même pas exactement si c'est du premier ou du second degré.
Notamment ce héros tatoué de partout, à l'accent russe et aux lunettes de soleil rivées sur le nez. Ça pose de partout, avec un côté Devil May Cry en version beauf... mais le pire, c'est que ça donne à l'ensemble un côté fun.

Les combats contre les boss ne sont pas évidents.
Un enfer de baston
Présenté comme un mélange de jeu de tir et de beat'em all, Devil's Third tient clairement ses promesses.
D'un côté, on a un beat'em all nerveux où l'on utilise principalement des armes blanches pour pouvoir enchainer les combos sur des hordes d'adversaires.
D'un autre, on a la possibilité d'utiliser des flingues, pour passer à un jeu de tir à la troisième personne où l'on peut se planquer derrière les éléments du décor pour se protéger des attaques adverses.
Et ce mélange des deux fonctionne particulièrement bien ! On doit ainsi alterner entre les deux types de gameplay pour un résultat toujours aussi bourrin, nerveux, et où la tripaille vole dans tous les sens.