Chroniqué par Nicolas Gilles
Vous allez prendre cher. Très cher. Doom Eternal, c'est de l'intensité pure. Saurez-vous faire face à la pression ?La quintessence du FPS
Depuis 1993, Id Software nous pond du Doom, avec patte incroyable qui n'appartient qu'au sutdio. Il y a plusieurs écoles dans le FPS : Call of Duty, Unreal, et Doom. Beaucoup ont essayé d'imiter cette pierre angulaire du First Person Shooter, personne n'y est parvenu.
Avec son reboot en 2016, sobrement baptisé Doom, l'accent avait été mis sur ce que le développeur sait faire de mieux : du gameplay, du gameplay, et du gameplay. Et tant pis pour le scénario.

Non, vous n'allez pas vous faire de copains, vous êtes trop associal pour ça.
Ici, on a beaucoup plus d'histoire. Il est question du Doom Slayer, un héros mythique, des enfers, et... je ne sais pas trop, j'ai vite décroché.
Cette profondeur scénaristique se ressent clairement, mais il n'est pas vraiment important de tout comprendre pour avoir envie de continuer. Parce qu'avec Doom Eternal, même si on a une histoire, on a surtout des gros flingues. Et oui, le BFG - Big Ficking Gun - emblématique est toujours de la partie.
Doom 2016 en mieux
Doom 2016 était excellent, c'est un fait. Mais il manquait cruellement de variété.

Avec Doom Eternal, les décors changent radicalement d'un niveau à l'autre. On passe des sous-sols putrides aux envolées gothiques, et cette variété contribue clairement au plaisir de jeu. De plus, le tout est très travaillé visuellement. On a une très belle direction artistique.
Le level design est toujours aussi léché. Vous allez devoir faire de l'exploration - ou tout du mois vous référer régulièrement à la carte - afin de trouver différents secrets qui correspondent à autant d'items et d'upgrades qui vous serviront énormément par la suite.
Car vous pouvez augmenter vos compétences, et cela ne sera pas du luxe vu le bordel que c'est durant les combats. Même chose pour les armes, que vous pourrez adapter à votre style de jeu.

D'un monde à l'autre, le décor change radicalement.
Éreintant
Doom Eternal est d'une intensité rare... Trop même. J'ai terminé les niveaux un par un avec de grandes pauses - il faut entre 45 minutes et une heure pour en termine un - tant j'étais lessivé à la fin du niveau... Et ce même en jouant en mode facile. Oui, je suis une brèle, mais quand même.
C'est difficile, mais on n'est absolument pas dans une approche masochiste à la Dark Souls. Ici il est question d'intensité, pas d'élitisme.
Le jeu vous met sans arrêt sous pression. Vous devez être tout le temps sur le qui-vive. Les combats se font régulièrement dans des arènes, mais l'ensemble est très bien implémenté. On n'est très loin du couloir / arène / couloir / arène que l'on peut rencontrer dans d'autres (mauvais jeux).

Les phases d'arènes sont particulièrement intenses, voir éreintantes.
Au total, cela fait 25 à 30 heures de jeu. Pour un FPS, c'est impressionnant !

Il y a un scénario, mais je n'ai pas trop suivi...

On retrouve bien l'ADN de la série...


Les phases de saut sont souvent un peu hardcore, mais très bien foutues pour un FPS.