Fatal Fury

Chroniqué par Nicolas Gilles

Fatal Fury, l'un des seuls - si ce n'est le seul - jeux à avoir pu rivaliser avec Street Fighter II. Posant les bases du gameplay si typique de SNK, il n'a pratiquement pas pris une ride.

Premièrement, pour un jeu datant de 1991 (soit quelques mois seulement après la sortie de Street Fighter II), le moins que l'on puisse dire c'est que Fatal Fury a particulièrement bien vieilli. Les graphismes sont certes peu détaillés et les sprites des combattants plus petits qu'à l'accoutumée, mais le tout reste très correct.

Seulement trois personnages sont sélectionables. Les amateurs reconnaitront Joe Higashi, Terry Bogard et son frère Andy. Peu de choix donc, mais uniquement des personnages connus.
Seulement trois boutons sont utilisés : un pour les poings, un pour les pieds, et un pour les choppes. C'est très limité mais ça fonctionne bien. Comme quoi la NeoGeo Pocket Color n'a pas à avoir honte de ses deux boutons...


Les coups sont déjà basés sur les techniques propres à SNK, quart de tour avant ou arrière, plus coup. Certains coups spéciaux sont plus old school, avec par exemple diagonale arrière-bas puis diagonale avant-haut plus bouton de poing pour faire le fameux coup de pied retourné de Terry.
Il est déjà possible de se battre sur deux plans. On le sait maintenant, cette particularité du gameplay est loin d'être heureuse.

Le jeu en solo est à l'image des jeux de cette époque : extrêmement difficile. Même au premier niveau de difficulté vous allez en baver pour le terminer ! Le parties sont très rapides, trois coups spéciaux bien placés et c'est la victoire... ou la défaite. Cela vient certainement du côté réaliste qu'a voulu insuffler SNK : se prendre autant de coups que dans un King Of Fighters 98 n'est pas vraiment humain.
A propos de King Of Fighters, ce premier épisode de Fatal Fury est d'ailleurs sous-titré King Of Fighters... Ce n'est évidemment pas un hasard.

Chose assez étonnante, il est possible de jouer à deux contre un boss, il suffit de se mettre en mode aventure et d'appuyer sur le start du deuxième joueurs.Vous pourrez donc combattre de concert le vilain challenger piloté par le jeu. Mais attention à ne pas toucher votre coéquipier avec vos coups !
Enfin, les niveaux sont entrecoupés de petites séances bonus où il faut faire un bras de fer avec un adversaire. C'est très simple : il suffit de matraquer le bouton A.