Indiana Jones and the Last Crusade

Chroniqué par Nicolas Gilles

Les jeux vidéo adaptés de films ont une propension à la pourriture ? Ici, on ne pourra pas contredire.

Le jeu du film

On dit souvent que les adaptations de film en jeu vidéo sont attirées par le gain et de piètre qualité. En ce qui concerne Indiana Jones and the Last Crusade (Indiana Jones et la Dernière Croisade chez nous), il y a les deux côtés de la force.

D'un côté, les micro-ordinateurs, avec un jeu Lucas Arts en point'n click très bon. De l'autre, partout (côté micro et consoles), on a Indiana Jones and the Last Crusade : the action game. Genre, "on vous a fait une version au rabais parce que vous êtes trop cons pour un jeu d'aventure, vous autres mécréants de la console". Sympa, merci.


Donc sur console, on ne se tape que la version Action Game, un jeu d'action qui vous fait détester le film, les fouets, les chapeaux et tout le toutim.

La trame du film

Sans surprise, le jeu reprend la trame scénaristique du film. On retrouve les phases clés. Mais pas de fioritures, il faut connaître le film, car il n'y a strictement aucune cut scène ou explication.

Le jeu compte six niveaux. On commence avec sept vies. Cela peut sembler beaucoup, mais vu la difficulté incroyable de l'ensemble, cela ne sera pas du luxe. On dispose d'une barre de vie, et quand elle est à zéro, on perd une vie et on recommence au check point dans le niveau en cours.


Les cinq premiers niveaux sont en scrolling horizontal, en vue de côté. Le dernier permet de se déplacer en 3D isométrique. Mais déjà, cela va être coton d'arriver jusque-là.

Comment saloper un mythe

Dans Indiana Jones and the Last Crusade, à peu près tout est fait pour vous faire lâcher la console et faire autre chose.

Déjà, le jeu accuse une difficulté dantesque. C'est bien simple : pour le terminer, ce n'est que du par cœur. Parce que la plupart des niveaux proposent différents embranchements, et il faut s'y retrouver.


Cela ne serait pas un problème si ces ù*%# de développeurs n'avaient pas intégré un chronomètre ultra (mais alors ultra) limité. Du coup, on passe son temps et ses vies à chercher le bon chemin, tout en perdant du temps... et des points de vie.

Pourtant, il n'y a pas des masses d'adversaires différents : deux ou trois sortes de vilains, et même des rats !

Car les adversaires arrivent très rapidement et vous font tout aussi rapidement réduire votre barre de vie. Pire que ça, ils respawnent dès que vous passez l'écran. Bref, du jeu vidéo old school, bien rétrograde, gerbant à souhait.


Aller, je retourne me mater le film, c'est moins énervant et bien plus gratifiant.