Durant l'année 1982, Mattel lance l'Intellivision II. Plus petite, elle permet d'économiser sur le coût de production et ainsi de proposer la machine au prix sympathique de 150 dollars. Cela permet de relancer quelque peu les ventes grâce à un prix a été divisé par deux.

Plus petite, et au design remis au goût du jour, elle garde ses manettes si particulières. Leur design reste identique dans les grandes lignes. Lorsque l'on demande aux responsables commerciaux de la marque pourquoi ne pas sortir une nouvelle console alors que de nombreuses autres (comme la Vectrex, l'Atari 5200 et tant d'autres encore) se profilent à l'horizon, la réponse est claire : avec son processeur 16 bits, la console est déjà largement assez puissante. Par contre, avec l'arrivée de la Colecovision, l'affirmation de console la plus puissante du marché ne tient plus.
Au niveau des connexions, l'alimentation est externe. On regrette que le mode de branchement soit toujours en prise antenne, par l'intermédiaire des switch box si connues à l'époque permettant de passer entre la console et la télévision par l'intermédiaire d'un bouton.
Une étiquette située sous la console précise les premiers soins à apporter à une machine qui déconne : si l'image est grise ou si on a une mauvaise qualité d'image. Les infos sont très sommaires, mais il est précisé que si la console à besoin d'une réparation, vous y gagnerez certainement une cartouche de jeu.

L'Intellivision II n'est rien d'autre qu'un modèle relooké en version plus petite et arborant les canons de beauté de l'époque.
L'Intellivision II n'est rien d'autre qu'un modèle relooké en version plus petite et arborant les canons de beauté de l'époque.

Malheureusement, le crash de 1983-84 arrivant à grand pas, l'Intellivision II sera rapidement proposée au prix cassé de 69 dollars. Mattel Electronics accumule les pertes avec trois cents millions de dollars à la fin de 1983 alors qu'elle faisait un bénéfice de plus de cent millions l'année précédente. Le crash est là, Mattel ne s'y trompe pas et tente de colmater les brèches : cela se traduit par de nombreux licenciements et par l'abandon de tout développement que ce soit en terme de soft ou de hard. L'année suivante, c'est carrément la filiale Mattel Electronics qui ferme ses portes.
Par contre, contrairement à la concurrence, les consoles ne sont pas retirées de la vente. Ce qui fait qu'à Noël 1984, l'Intellivision est pratiquement la seule console présente sur les étals... Cela ne permet pas pour autant de remonter les ventes.
Dans tout ce chantier, vous imaginez bien que l'Intellivision II n'a pas eu le temps de voir le jour en dehors des frontières américaines, ce qui explique la difficulté des collectionneurs européens pour mettre la main dessus.

La filiale sera revendue à Terry E. Valesky, un ancien directeur commercial de Mattel Electronics, pour la somme de 16.5 millions de dollars. Les stocks d'Intellivision II seront écoulés dans leur totalité jusqu'en 1985, où la nouvelle firme – INTV Corp. - lancera une nouvelle version : l'INTV System III.

Mattel Intellivision II côté technique

Microprocesseur : GI CP-1610 à 895 Khz (16 bits)
Mémoire vive : 6.6 Ko
Vidéo : 192 x 160 en 16 couleurs
Son : 3 voies mono
Prix d'origine : 150 dollars