Moonwalker

Chroniqué par Nicolas Gilles

Cette cartouche est l'illustration parfaite du fait que l'on ne peut jamais prédire l'avenir... Eh oui, dans ce jeu, vous incarnez un Michael Jackson's devant sauver... des enfants !

Quand on voit tous les problèmes de Michael Jackson aura par la suite à cause d'attouchements sur les enfants (qui n'ont toutefois jamais été prouvés), on ne peut s'empêcher de sourire lorsque l'on découvre Moonwalker.
L'idée est née de la volonté de Sega de se trouver une mascotte. Nintendo a déjà Mario, et Sega n'a pas encore son hérisson. Plusieurs mascottes se succèdent, dont Alex Kidd, mais ce dernier manque clairement de charisme.

Et finalement, pourquoi ne pas utiliser une idole réelle au travers d'un bon jeu ? Cela donnera naissance à Moonwalker qui, outre le côté mercantile utilisant l'image de marque de la star, proposera un excellent jeu qui va marquer son époque.
Rien de bien original toutefois, juste des principes de jeu bien calés et qui correspondent parfaitement à l'image que veut véhiculer Sega.


Car là où Nintendo fait du jeu de plate-formes où le but est d'aller le plus possible vers la droite, les niveaux de Moonwalker vont vous demander quelques allers-retours et surtout de l'observation méthodique.
Dans chaque niveau se cache un certain nombre d'enfants kidnappés et Michael devra les sauver. Ils se cachent derrière des fenêtres ou des portes par exemple. Tout en évitant les ennemis, il faut donc investiguer.

Une fois le dernier enfant trouvé, votre petit singe apparait et vous guidera dans le niveau pour trouver le vilain du jeu. Ce dernier se sauvera à chaque fois, vous laissant aux prises avec une horde de gros méchants. Donc pas de boss au sens premier du terme dans Moonwalker, seulement des tas d'adversaires dans des phases qui rappellent énormément le vénérable Yie Ar Kung Fu.

Les niveaux traversés sont assez variés et correspondent au "monde" de Michael Jackson, avec un bar, des rues, etc. Le tout avec quelques musiques bien connues de l'artiste, une pour chaque niveau.
De même, les mouvements de notre protagoniste en font des tonnes avec une animation aujourd'hui saccadée, mais qui impressionne à l'époque. Rappelons que la Megadrive vient seulement de sortie en 1990.