L'arrivée de la Game Boy Pocket sur le marché tient pratiquement du hasard. Au milieu des années 1990, Nintendo dévoile sa Virtual Boy, une nouvelle console, pas vraiment portable, mais disposant de possibilités graphiques encore jamais vues. Elle se présente sous la forme d'un casque qui permet d'afficher des images en relief. C'est impressionnant, mais sa commercialisation sera un lourd échec. L'un des premiers de Nintendo qui prendra ici l'un de ses plus gros revers.
Rapidement retirée du marché, la firme au plombier se trouve dans l'embarras. Elle ne s'attendait vraiment pas à ce que cette nouvelle machine soit un bide retentissant. Parallèlement, la Game Boy voit ses ventes peu à peu décliner. Cela n'est pas vraiment un hasard, Nintendo tablant sur la Virtual Boy pour lui passer la main alors que la petite portable accuse déjà presque six ans au compteur. Vu ses faibles caractéristiques techniques, on se dit qu'elle a bien mérité sa retraire.
Ce ne sera pourtant pas le cas. Faute d'autre chose, Nintendo annonce la sortie d'une version relookée et plus petite de sa légendaire Game Boy.
La Game Boy Pocket, avec son écran plus sympa.
Les technologies ayant progressé, il est à nouveau possible de faire évoluer la bête sans trop de problème. Pour réduire au maximum les coûts, tout est envisagé. Ainsi, sur les premiers modèles, la petite LED, voyant de mise sous tension, n'est pas présente. Devant la frustration de pas mal de joueurs, elle sera rajouté par la suite.
Le port d'extension permettant de brancher le câble link a bien failli sauter lui aussi. Heureusement qu'il est resté, sinon s'en était terminé des parties de Tetris en multijoueurs à Tetris dans un premier temps, et de l'échange de Pokemon par la suite.
L'écran paraît plus grand, mais c'est en fait la coque qui est plus petite. Par contre il est plus lisible car de meilleure qualité. On reste toujours en matrice passive, et ainsi certains jeux comme Donkey Kong Country restent des bouillies de pixels lorsque l'on commence à scroller.
La machine n'embarque plus quatre piles de type LR6, mais seulement deux de type AAA. L'autonomie est toujours aussi excellente, voir même meilleure, avec environ 12 heures de jeu.
La Game Boy Pocket sort au Japon le 21 juillet 1996 et coûte 6800 yens. Les ventes sont correctes, mais il manque une killer app digne de ce nom comme l'a connu sa grande soeur à l'époque pour connaître à nouveau un regain d'intérêt dans le coeur des joueurs.
Ce sera chose faite avec les Pocket Monster : les fameux Pokemon. Petit RPG sans prétention clairement destiné au plus jeunes, ce jeu connaîtra un succès assez incroyable. Proposant plusieurs façons de jouer, il est assez difficile que chacun n'y retrouve pas son compte. Ainsi les collectionneurs passeront des heures pour arriver à trouver les 151 monstres, les courrageux deviendront meilleur dresseur tandis que les aventurier inspecteront les différents lieux proposés.
Plusierus versions du jeu sont sorties, avec la version verte en premier, disponible uniquement au Japon. Chez nous, ce seront les versions Bleue et Rouge, suivi assez rapidement par la Jaune.
La vie de la Game Poket se limiterait-elle aux Pokemon ? Pour schématiser, ce serait presque le cas tant la folie Pokemen a relancé la Game Boy, propulsant Nintendo dans des bénéfices jusque là inimaginables.
Source principale : Retro Game
Quelques unes des couleurs disponibles...
Une des très nombreuses éditions de la Game Boy Pocket...
L'édition Famitsu existe en deux versions : l'une très rare uniquement en lot, et une autre plus courante disponible dans le commerce.
La boîte, assez sympathique.
Pokemon, le jeu à qui Nintendo peut dire merci !
