Rayxanber III

Chroniqué par Nicolas Gilles

Rayxanber III est beaucoup moins connu que le précédent volet, également sorti sur PC Engine. Pourtant, il se révèle bien meilleur.

En réalité, Rayxanber II a surtout marqué pour sa difficulté de pourri apte à énerver n'importe quel bouddhiste le plus averti. Avec ce troisième épisode, les gens de chez Data West ont pris en compte les doléances des joueurs.

On se trouve toujours en présence d'un "shoot'em up à la progression de connard", c'est à dire qu'il faut progresser en mémorisant le jeu sous peine de perdre très vite des vies. Sauf qu'ici, la plupart des fois où l'on perd, c'est bel et bien de la faute du joueur et non de la faute d'un level design diaboliquement alambiqué.


Ce dernier est pourtant bien plus travaillé. Cela se sent dès le premier niveau où l'on tourne autour du vaisseau mère pour finalement être propulsé dans un scrolling horizontal plus classique mais vraiment rapide et très détaillé.
Car la réalisation a clairement monté d'un cran. Graphiquement, c'est superbe, chiadé et tout. Et bien entendu, pas de ralentissement ou de clignotement, on est sur PC Engine !

Côté gameplay, c'est à peu près la même chose que dans le précédent épisode : vous changez d'arme en récupérant des pastilles. L'originalité vient du fait que ces dernières disposent d'un petit trait qui va définir l'orientation de ce tir secondaire. A vous de prendre l'item au bon moment pour pouvoir canarder là où vous le désirez.
Il n'y a toujours pas de smart bomb, mais les adversaires sont bien plus faciles à flinguer. Pas besoin de leur tirer dessus pendant plusieurs secondes pour en venir à bout, cela donne une impression de puissance bien plus satisfaisante que dans Rayxanber II.
Vous disposez par contre d'un super tir. Lorsque vous restez appuyé sur le bouton, votre vaisseau balance la purée, mais une jauge monte. Une fois pleine, vous lâchez le bouton pour tirer deux belles roquettes qui feront un peu de ménage. Une alternative au tir concentré de R-Type.

La difficulté a peut être été revue à la baisse, mais voir le bout des six niveau ne sera pas aisé. Le jeu continue de ne pas pardonner la moindre erreur. Rien que le premier boss demande un placement millimétré sous peine de devoir recommencer ad vitam eternam...
Et pour les acharnés de la manette qui regrettent la baisse de difficulté, sachez que votre masochisme pourra être mis à l'épreuve dans le mode maniac.