Riviera est un jeu à l'origine sorti sur Wonderswan (en japonais uniquement donc), puis sur Game Boy Advance (que nous avons une la chance d'avoir). Voici venir la version PSP.

Disons-le tout net, le jeu n'apporte pas grand chose par rapport aux versions Wonderswan et Game Boy Advance. Toutefois, cela permet à ceux qui ne se sont pas encore essayé à ce RPG à la fois original et rafraichissant développé par Sting de s'y frotter l'espace de quelques heures.

Originalité. Le mot est lancé. Toutefois, le jeu propose paradoxalement un côté old school fortement prononcé. Cela peut paraître paradoxal, mais cela constitue l'alchimie subtile qui fait l'essence du titre.

Riviera et son gameplay si particulier sur PSP.
Riviera et son gameplay si particulier sur PSP.

Riviera est old school dans sa représentation graphique. Tout en 2D, il propose des graphismes totalement kawaii qui semblent peints en aquarelle. Les personnages sont plutôt typés manga.
L'originalité vient du déroulement. Pas de déplacements classiques, vous vous déplacez case par case, le plan s'affichant en haut à gauche de l'écran. Chaque case correspond à un écran de jeu. Vous ne pouvez jamais vous déplacer librement. Les phases d'exploration se décomposent en deux modes que l'on peut switcher à loisir en appuyant sur le bouton X. Move permet logiquement de se déplacer d'un écran à l'autre, tandis que Look permet de regarder autour de soi. On trouve alors des choses à regarder (si si !). Ainsi, vous trouverez des coffres, des passages secrets et quelques petites choses dans le genre. Certaines vous demanderont également d'appuyer rapidement sur certaines touches dans un ordre précis (un Quick Time Event) sous peine de rater l'item ou le passage.

Et attention ! La plupart vous demanderont des points pour être débloqués. Ces points se récupèrent en fonction de votre qualités aux combats.
Les combats utilisent également un système assez original. Au début de chaque combat, vous pouvez choisir un certain nombre d'items (en fonction de votre niveau) : armes, armes secondaires, potions, etc. Le système se fait au tour par tour. Il n'y a pas de magie, juste des coups spéciaux. Comme dans un jeu de baston, une barre de spécial augmente au fur et à mesure que l'on frappe. Une fois que cette jauge est assez haute, on peut balancer de puissantes attaques. On trouve également des armes secondaires dont l'utilisation est limitée. Cela peut paraître assez compliqué, mais une fois la console en main, il n'en est rien.

L'histoire est très classique. Trop classique même. La mythologie nordiste est omniprésente, avec le sauvetage d'Asgard à la clé, afin d'éviter Ragnarok. Toutefois, les développeurs ont clairement mis l'accent sur les interactions entre les personnages. Ein, votre petit héros, devra en outre draguer quelques donzelles. Rien de bien osé, rassurez-vous (ou pas), mais cela influence sur leur capacités dans les combats et permet d'optenir cinq fins différentes.

La version PSP a été quelque peu remaniée. Déjà pour coller à la taille de l'écran. On trouve en outre des dialogues intégralement doublés en anglais, ce qui n'est pas si mal.
Sympathique

Riviera

Sorti six ans après la version Wonderswan, Riviera garde tout son charme. Son intérêt n'est pas dans son scénario, trop simpliste, mais plutôt dans les rapports entre les personnages, le système de combat et une réalisation simple mais superbe pour la rétine. Reste qu'il faut un peu de courage pour se lancer dans un système somme toute rébarbatif. Il faut prendre la peine de s'en imprégner pour y prendre goût.

La note : 3/6 (Sympathique)