Le Sharp PC-1500 est un modèle haut de gamme de chez Sharp, il est de taille un peu plus grosse que la taille habituelle, contrairement à celle d'un PC-1212 par exemple. Mais s'il tient plus facilement dans une serviette que dans une poche de veste, il n'en reste pas moins qu'il est bien plus puissant que ses homologues. Ainsi, sur des tests avec des boucles du genre FOR NEXT, le PC-1500 se révèle treize à seize fois supérieur au PC-1211.
Au niveau de la consommation, ce ne sont pas des piles plates de 3V comme sur beaucoup de pockets du genre qui sont utilisés, mais quatre piles de type AA de 1,5 volts, qui ont une cinquantaine d'heures d'autonomie. On peut bien entendu le brancher sur le secteur.
Le clavier de 65 touches est classique, et apporte quelques améliorations par rapport aux versions Sharp précédentes, avec entre autre une barre d'espace plus grosse et donc bien plus pratique. La touche MODE bascule de RUN en PRO et inversement, et une touche DEF fait son apparition et permet de passer ou non en mode DEF. De même, LOCK bloque l'ordinateur dans le monde où il se trouve : on peut ainsi être certain de se trouver en mode RUN et donc ne pas écrire des lignes non désirées dans le code lors de la fermeture du programme par exemple. Le jeu de caractères s'est étoffé et on compte maintenant des caractères en minuscule en plus des majuscules. Par contre, pas encore de caractères accentués.
Pour ce qui est des calculs, tout reste quasiment pareil, a part quelques petites choses dans la syntaxe : on ne doit plus écrire 2AB mais 2 * A * B où A et B sont deux variables. Mais ce n'est pas grand chose.
On trouve aussi six touches de fonction, juste sous l'écran, qui peuvent revétir trois fonctions différentes chacune, ce qui fait dix-huit fonctions en tout.
L'écran est composé d'une matrice de 156 x 7 pixels, soit une ligne de 26 caractères, la ligne virtuelle faisant 80 caractères. Chaque point de la matrice est ininterrompue, et ainsi, on peut donc faire des programmes graphiques, simplistes, mais graphiques tout de même. On peut donc tabuler (GCURSOR) sur toutes les colonnes de l'écran et de prévoir (GPRINT) quels seront les points noirs permet de réaliser soi-même des caractères graphiques et autres dessins. Une fonction bien utile permet de tester la valeur d'un point de l'écran : en noir ou non, bien pratique pour les tests de collisions dans les jeux !
Au niveau du Basic, on se rend compte qu'il est beaucoup plus complet, et finalement beaucoup plus standard que les version précédentes.
La machine a connu un grand succès, principalement par ses bonnes capacités, et ses nombreuses extensions : jusqu'à 16 Ko de mémoire vive, table traçante couleur, interface parallèle et série. Il sera remplacé en 1984 par une version boostée à 6 Ko de mémoire vive, le PC-1500A.
