The Bureau : XCOM Declassified

Chroniqué par Nicolas Gilles

The Bureau : XCOM Declassified a mis un certain temps à voir le jour... Et finalement, on aurait sans problème pu s'en passer.

Le principe de The Bureau : XCOM Declassified est de proposer un TPS tactique. C'est à dire que vous dirigez votre personnage en vue de dos et pouvez attaquer directement vos adversaires. Le côté tactique, c'est que vous pouvez donner des ordres aux deux hommes qui forment votre équipe. L'idée est d'attirer l'attention des ennemis pour pouvoir les contourner par exemple. Le soucis, c'est que ça ne fonctionne pas comme on voudrait. Si on ne leur donne pas d'ordre, vos hommes meurent de façon totalement idiote (et surtout très rapidement), alors que vous n'avez pas pris une seule balle ! Pire que ça : une fois morts, ils le sont définitivement...

Il faut donc apprendre à apprivoiser ce gameplay, très lent et finalement très tactique. On passe plus de temps à réfléchir et à envoyer ses hommes à l'attaque plutôt que de soi-même passer à l'action. Mais même en sachant cela, The Bureau : XCOM Declassified accuse bien trop de faiblesses pour être pardonné.


Créé par 2K Marine, les créateurs du très bon Bioshock 2, on sent bien que cette gestation s'est fait dans la douleur, le jeu ayant été maintes fois repoussé. On l'attendait depuis 2010, tout de même ! La réalisation est donc moyenne, comme tout le reste.

L'ambiance des années 60 et d'invasion martienne fonctionne plutôt bien, mais est beaucoup trop classique et consensuelle pour marquer le joueur. Même un Resistance sur Playstation 3 fait mieux (surtout en termes de direction artistique). De plus, les personnages sont stéréotypés au possible, et cela casse vraiment le sentiment d'immersion. C'est certainement un clin d'oeil aux films noirs de l'époque, mais de ce côté encore c'est raté. Sans parler de la version française doublée par des robots tant l’intonation est morne. Mention spéciale au personnage principal, carrément antipathique.

La durée de vie est correcte, avec une dizaine d'heures au compteur, avec des missions secondaires et quelques discussions qui rappellent un Mass Effect sans jamais toucher du doigt la profondeur des échanges du jeu de Bioware.