Chroniqué par Nicolas Gilles
De l'humour, du gore, du point'n click. Tout ce qu'il faut quoi !Le premier, et le seul
The Long Reach est développé par Painted Black Games, un studio ukrainien dont c'est le premier jeu. Six ans plus tard, à l'heure où j'écris ces lignes, c'est toujours leur premier, et visiblement le seul, le studio ayant mis la clé sous la porte. Dur dur d'être un studio indépendant...
Le jeu sort en 2018 sur à peu près tout ce qui se fait à l'époque : Steam, Xbox, Playstation 4, Nintendo Switch et même PS Vita !
Humour gore
Avec son humour gras, ses réponses où le non-sens n'est jamais très loin et son gore bien dégueu, The Long Reach nous replonge dans les films d'horreur des années quatre-vingt.
Vous incarnez Stewart, un scientifique qui mène une expérience. Vous vous placez derrière un piano sous l'œil attentif de vos collègues, gentiment planqués derrière une vitre. Alors que vous ne savez pas jouer, vous balancez un grand classique. Wah.
Sauf que l'expérience scientifique va toucher au cauchemar, avec des morts partout. À vous de trouver d'où cela vient et comment arrêter tout cela.
L'introduction du jeu est vraiment bien foutue, parfaitement dans l'ambiance slasher. Ensuite, l'ambiance reste, avec des personnages qui peuvent vous courser et cette ambiance oppressante soutenue par une bande son aussi discrète qu'efficace.
On évolue en vue de côté, comme dans un jeu de plateformes. Sauf que là pas de saut ni de combats, juste de la réflexion, de l'exploration et de l'observation. Mécaniquement, c'est exactement un point'n click.
Tordu
Le souci avec The Long Reach, ce sont ses énigmes. Certes, le jeu est assez court - comptez entre quatre et cinq heures pour en voir le bout - mais il va vous vriller les neurones.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas testé tous les objets de mon inventaire avec mon environnement. Cela ramène bien entendu à la grande époque des jeux Lucas Arts et à leur difficulté dantesque.
Le temps a passé, et ça passe forcément beaucoup moins bien. Le jeu nous force à aller tester des trucs dans tous les sens, et la solution est parfois un peu (pas mal) tirée par les cheveux.
C'est dommage, car l'aventure est plaisante comme tout : l'ambiance est oppressante, mais contrebalancée par un côté grandiloquent bien foutu. C'est de temps en temps bancal, tant dans le scénario que dans la technique, mais c'est un premier jeu.
Graphiquement, c'est du gros pixel plutôt bien foutu, complexe tout en restant très lisible. Les objets avec lesquels on peut interagir apparaissent entouré de jaune. Pas de chasse au pixel donc, c'est déjà ça. Le tout est pensé pour être joué à la manette plutôt qu'au clavier et à la souris.
The Log Reach est considéré comme blindé de bugs, mais à part m'être retrouvé bloqué sur la droite de l'écran une fois, je n'ai jamais eu de souci.
Le problème, c'est qu'avec une réputation pareille, à chaque fois que l'on est bloqué, on la mauvaise question : "C'est le jeu qui bug ou c'est moi qui suis trop con ?". En ce qui me concerne, c'était à chaque fois la seconde solution.
The Long Reach sur Steam Deck
Le jeu est mentionné comme jouable, à cause de textes un peu petits à lire. Cela ne m'a posé aucun problème. Pour le reste, le jeu fonctionne parfaitement bien.