The Witcher 2

Chroniqué par Nicolas Gilles

Geralt de Riv, plus connu sous le nom du Sorceleur, arrive enfin sur console de salon, un an après la version PC.

C'est d'ailleurs un peu frustrant pour ceux qui ne jouent qu'à la console et délaissent le PC, car le premier épisode n'est disponible que sur cette plateforme. Ce n'est pas non plus trop gênant, on perd certes quelques références à l'opus originel (notamment parce que l'histoire est une suite directe), mais rien de bien grave.

On retrouve donc notre sorceleur, issu des bouquins géniaux du polonais Andrzej Sapkowski, nous berçant dans un monde heroic fantasy souvent épique parfaitement retranscrit par les développeurs polonais de CD Projekt.


La recette est ici la même : un jeu de rôles assez dirigiste, qui prend le contrepied de la mode du moment, à savoir les jeux à monde ouvert. Une fois la manette en main, l'ensemble fonctionne merveilleusement bien : la quête principale se suit tout en butinant diverses quêtes annexes souvent tout aussi intéressantes.

Il faut également savoir que, côté scénario, The Witcher 2 touche à bien des sujets souvent totalement occultés dans le jeu vidéo : le racisme, la xénophobie et, plus généralement, la notion de bien et de mal. Vous aurez d'ailleurs régulièrement des choix très impactants à faire.

Mais attention, pas de choix tout blanc ou tout noir, on n'est pas dans Fable, mais dans le monde désabusé du sorceleur. The Witcher 2 ne fait pas de politique, il se contente de proposer une histoire faite par des adultes et pour des adultes. Loin d'être un donneur de leçons, ni même un jeu fait pour réfléchir, tous ces éléments viennent magnifier un titre particulièrement réussi.


Côté gameplay, c'est plutôt classique, avec des évolutions sous forme de grille de vos capacités. Vous pouvez utiliser la magie et l'alchimie, mais c'est tout de même le maniement de l'épée qui caractérise le mieux notre héros à la crinière blanche. L'ensemble des combats sont en temps réel, et plutôt bien faits.

L'aventure est assez longue, mais toutefois rien de comparable à un Skyrim, dirigisme oblige. Comptez donc entre 20 et 25 heures de jeu, en fonction de votre niveau et de votre aptitude à faire des quêtes annexes.