Un petit portatif de la taille d’un gros bouquin scolaire et d’un poids de 560 grammes, le X07 petit portatif bien foutu. La machine se présente dans un étui argenté, qui va bien avec la robe du micro.
La machine dispose de très nombreuses possibilités d’extensions, avec entre autre un magnétophone à cassettes, un adaptateur secteur (même si la machine ne consomme pas ses quatre piles de type LR6 très rapidement), le port parallèle permet de brancher n’importe quelle imprimante au format Centronics, si l’on dispose au passage du bon câble. On y trouve aussi un bus d’extension propriétaire de 40 broches. On peut ainsi l’utiliser pour brancher l’extension permettant de brancher le micro sur une télévision au standard NTSC. En continuant notre passage en revue des nombreuses prises d’extension de la machine, on voit enfin une prise permettant la transmission de données en série. On trouve plusieurs accessoires à ce sujet, mais le plus étonnant est sans conteste le modulateur infrarouge qui assure une liaison, jusqu’à cinq mètres, avec un autre X07 disposant également de cette extension, ou tout autre périphérique aux normes RS 232C. Ils peuvent être raccordés au X07 par l’intermédiaire d’un convertisseur de niveaux. On trouve aussi sur le côté de la machine deux potentiomètres : un pour le contraste, et un autre pour le son (le haut parleur se trouve à côté de l’écran).
Mais les possibilités d’extensions ne s’arrêtent encore pas là ! Pour s’en rendre compte, il suffi de regarder au dos de la machine pour découvrir un compartiment permettant d’ajouter des circuits intégrés de mémoire morte et mémoire vive.
Juste à côté il y a une autre possibilité d’extension plus originale : au format carte de crédit, en un peu plus épais. Les cartes proposent 8 Ko de mémoire. Pour les cartes de mémoire vive, une pile au lithium permet de garder les données en mémoire, et évite ainsi les problèmes de transport de données, évitant de trimballer un magnéto cassettes dans ses déplacements. Mais le prix est cher : 420 francs pour 4Ko. On trouve aussi des cartes de 8Ko.
L’écran fait 8,5 x 2,7 centimètres, pour une matrice LCD de 120 x 32 pixels, ce qui en fait un superbe écran pour l’époque. Un mode d’affichage point par point permet ainsi un affichage graphique, rudimentaire, mais qui a le mérite d’être présent.
Le clavier QWERTY compte 68 touches. Lors de chaque pression, un bip permet de confirmer l’appui. C’est marrant au début mais vite gonflant par la suite. Le clavier est de taille correcte, mais comme l’ordinateur se veut portatif, les touches sont tout de même assez petites, ce qui rend la frappe rapide assez difficile. La touche NUM permet de changer l’utilisation du clavier, permettant de remplacer certaines touches, sur la droite du clavier, en tant que pavé numérique, comme on le trouve maintenant de façon très courante sur les portables. Ce n’était pas le cas à l’époque, mais il faut reconnaître que ce n’est pas très utile (il aurait été plus judicieux de pouvoir verrouiller l’utilisation des minuscules). GRPH permet d’afficher des caractères accentués, de l’alphabet grec, ou encore des symboles de cartes à jouer. Ces caractères spéciaux sont imprimés sur un cache clavier non collé, qui est généralement perdu lorsque l’on récupère le X07 quelques années plus tard… Les cinq touches de fonction (F1 à F5) sont programmables par l’utilisateur, et permettent d’écrire des instructions BASIC, ou de faire appel à des zones de programme. Une autre touche de fonction supplémentaire est disponible au milieu des touches des flèches, à côté de l’écran. Ces flèches ne fonctionnent que pour le défilement de l’écran. L’affichage défile par quatre lignes, mais il existe un moyen de créer une ligne fixe, tout en conservant le défilement des autres. La dernière ligne peut être réquisitionnée pour rappeler la définition des autres touches de fonction.

Logiciellement, la machine n’est pas mal dotée non plus. Au niveau du Basic proprement dit, c’est du classique, plus proche toutefois des ordinateurs de bureau que des ordinateurs de poche : les raccourcis pour les appels de fonctions ne sont pas présents, et il faudra taper PRINT, ou son raccourcis ? pour afficher quelque chose, par exemple.
Mais cela est compensé par l’offre logicielle proposée, très axée professionnelle, avec un tableur de type Visicalc, proposé en option sur carte mémoire ou cassette. On trouve trois sortes de variables pour le Basic, ce qui le rapproche encore plus des ordinateurs de bureau que des pockets : les entiers (spécificateur %), simple précision (!), et double précision (#). Les noms des variables ne sont que sur deux caractères, ce qui est tout de même bien dommage.
Au niveau des instructions, on trouve les classiques IF… THEN, ELSE, et une gestion d’erreurs de type ON ERROR, ERL, ERR et RESUME. Du classique oui, mais qui ne l’était pas vraiment sur de si petits ordinateurs pour l’époque. Concernant l’affichage graphique, c’est PSET, suivi des coordonnées du point qui est utilisé le plus communément. Il y a aussi LINE et CIRCLE pour les formes géométriques. Pour le traitement des chaînes de caractères, le jeu étendu est disponible, allant de ASC, CHR$ à RIGHTS.
D’autre fonctions au suffixe $ sont présentes : TIME$ et DATE$ qui gèrent respectivement une horloge et un calendrier, tandis que ALM$ détermine la date et l’heure de la mise en place d’une alarme. Il est ainsi possible de faire sonner la machine à une heure donnée, mais aussi toutes les heures, une superbe horloge ! START$ lance un programme en mémoire, et SLEEP permet de mettre la machine en veille : de l’éteindre sans que les données en mémoire vive ne soient perdues.
Côté programmation machine, les indémodables PEEK et POKE sont présents depuis le Basic, et EXEC permet d’exécuter un programme en langage machine.

La jolie boîte du X07...
La jolie boîte du X07...

Une machine pas mal foutue donc, et qui a connu un succès conséquent.
La machine a été produite jusqu’en 1986.


La gros avantage du X07 : des extension mémoire honéreuses mais de très petite taille.
La gros avantage du X07 : des extension mémoire honéreuses mais de très petite taille.

Canon X07 côté technique

Microprocesseur : NSC 800 (version CMOS du Z80)
Mémoire vive : 8 Ko extensible à 16 Ko
Mémoire morte : 20 Ko, comprenant le Basic Microsoft
Vidéo : Quatre lignes de vingt caractères pour une résolution de 120 x 32 pixels.
Son : Pastille piezzo réglable en durée et en hauteur
Prix d'origine : 2 850 F en prix de base