Halley Wars

Chroniqué par Nicolas Gilles

Il est temps de sauver la Terre face à la menace de la comète de Halley. Oui, on aura tout vu.

Halley on y va !

Halley War est un jeu développé par Taito et sorti sur NES / Famicom en 1989. Pas de version arcade, comme souvent dans les shmups, mais un peu tout de même puisque le jeu est la suite de Halley's Comet qui, lui, est sorti en arcade en 1986. Il est adapté sur Game Gear en 1991.

Le gros con du jour, c'est Lord Halley, qui a décidé de détruire la Terre en utilisant la comète de Halley. Oui, il fallait bien trouver un scénario, et visiblement ça n'a pas pris bien longtemps chez Taito.


Et c'est parti pour six niveaux pour sauver cette foutue Planète Bleue !

Classique

La réalisation n'est pas le point fort de Halley Wars : on est dans l'espace, le fond reste à peu près toujours le même. C'est assez fade et monotone. Le bon côté de la chose, c'est que l'on n'a pas les ralentissements de la version NES.

De temps à autre, on survole un gros vaisseau ou une planète, c'est alors un peu plus joli et plus travaillé, mais bon, cela reste très soporifique.


Enfin, soporifique, façon de dire, parce que les adversaires vous tirent et vous foncent dessus sans quasiment aucun temps mort. Et c'est tant mieux, car le côté shoot est très classique, mais plutôt réussi.

Côté armement, c'est également du classique : des upgrades qui permettent de tirer avec un spectre plus large et d'augmenter la puissance de feu, mais également des options sous forme de petits vaisseaux (on peut en avoir jusqu'à quatre) qui servent également de smart bomb.

Sauver la Terre, une fausse bonne idée ?

En bas à droite de votre écran se trouve un pourcentage. Il est très faible au début et monte peu à peu durant la partie.


Contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas votre taux d'efficacité, c'est même l'exact inverse ! Il correspond au taux d'attaque de la Terre, ou plus exactement des dommages qu'elle peut encaisser.

Tout adversaire que vous ne tuez pas et laissez passer va aller sur Terre pour foutre la merde.

Quand ce taux atteint 100%, vous ne perdez pas une vie, vous perdez carrément la partie, tout simplement ! C'est particulièrement violent.


Heureusement, le jeu propose plusieurs continues qui vous permettent de recommencer au début du niveau en cours. Mais quand même, ça fait très mal au cul.

Une difficulté mal dosée

Sans le pourcentage de dégâts de la Terre, Halley Wars ne serait pas trop difficile. Dans les trois premiers niveaux, on arrive à canarder à peu près tout ce qui bouge, si bien que le pourcentage reste à peu près stable.

En revanche, pour les trois derniers niveaux, c'est une autre paire de manches. Il y a tellement d'adversaires que l'on peine à tous les vaincre, si bien que la Terre en prend plein les dents, vous conduisant peu à peu vers l'inéluctable game over.


Du coup, la difficulté n'est pas forcément de ne pas se faire toucher, mais plutôt de tout détruire... Sachant que ne pas se faire toucher, c'est déjà coton. Bref, une gestion de la difficulté mal branlée et surtout bien énervante, car assez injuste.