La Shuttle n'est autre qu'une PC-Engine au look intersidéral. On ne sait pas exactement pourquoi Nec a sorti cette nouvelle version de console. Sans doute un effet de mode. Cette fois, c'est le jeune public qui est la cible principale.

Dans tous les cas, c'est bel et bien sa forme qui marque : avec sa coque qui rappelle furieusement un vaisseau spatial, elle ne risque pas de passer inaperçue sur les étals des revendeurs lors de sa sortie en 1989 !
La manette elle aussi a un look qui correspond bien à l'unité centrale, tout en restant assez ergonomique pour l'époque. Comme sur toutes les PC Engine, un seul port manette est disponible. Pour jouer à plusieurs, il faut toujours le même quintupleur. Au niveau des branchements, l'alimentation externe reste la même : du classique 9V en 650 mA. La sortie vidéo reste elle aussi la même, avec sa prise DIN. A noter qu'un clapet de protection est présent pour cacher l'accès à la prise d'alimentation. On se demande bien pourquoi.
Le port cartouche est protégé lui aussi par un clapet, cette fois transparent, qui fait énormément penser au cokpit que cette console OVNI peut représenter.

La Nec PC-Engine Shuttle, un bel OVNI.
La Nec PC-Engine Shuttle, un bel OVNI.

Sortie après la CoreGrafx et vendue un peu moins cher, son hardware interne se fait plus économique. Le gros problème est qu'au passage on perd le bus d'extension, ce qui interdit le branchement du fameux lecteur de CD-Rom. C'est extrêmement dommage mais en aucun cas ce n'est une erreur : Nec désirant vendre sa console aux plus jeunes, ces derniers n'ont de toute façon pas l'argent pour se payer l'extension CD-Rom, plus onéreuse que la console elle-même.
Un autre bus d'extension est tout de même présent, c'est en fait une version light du bus des autres consoles de la gamme.
Par contre, si à l'époque la machine se vend à un prix plus faible que celui de la CoreGrafx, il en est tout autre aujourd'hui. Beaucoup plus rare que son aînée, la Shuttle se fait très désirer par les collectionneurs de consoles de jeux.

Cette version n'a, bien entendu, vu le jour que sur le territoire japonais. Elle n'accepte donc pas les Hucards américaines.
Difficile d'avoir plus d'informations sur cette machine. Dans tous les cas, seul son look la sauve. Pour une utilisation intensive, mieux vaut utiliser un modèle plus classique.

Nec PC-Engine Shuttle côté technique

Microprocesseur : Hu6280 (65C02 modifié), tournant à 7,2 Mhz
Mémoire vive : 8 Ko + 64 Ko de VRAM
Vidéo : 64 couleurs affichables simultanément parmi une palette de 512. Résolutions de 256x224, 320x224 ou 352x224.
Son : 6 voies en stéréo