Le Mega CD, ou le support CD de la Megadrive. Cette première version est assez difficile à trouver en France puisqu’elle n’est sortie qu’aux Etats-Unis, sous le nom de Sega CD, au Japon, et au Royaume. Les autres pays auront droit au Mega CD 2, s’adaptant mieux au look de la Megadrive 2, et permettant aussi une production moins chère (il est bien connu que les machines avec lecteur de CD à tiroir sont plus coûteuses que celles en top loading).

Présenté pour la première fois au Tokyo Game Show de 1991, l’annonce fait grand bruit. On parle de premier lecteur CD pour console grand public. Pourquoi grand public ? Tout simplement parce que Nec avait déjà devancé tout le monde avec son support CD pour PC-Engine. Mais la console étant réservée aux hardcore fans, on peut considérer que Sega a réellement popularisé le support CD.
La machine est sortie au japon le 1er décembre 1991, pour un prix de 49 000 yens. 100 000 machines se vendront la première année.
C’est à la fin de l’année 1992 que la chose sortira aux Etats-Unis.
En Europe, c’est donc uniquement au Royaume Uni que c’est vendue la console. Sortie en Avril 1993 pour le prix exorbitant de 270 livres, seules 60 000 des 70 000 unités prévues ont été vendues. Ce qui fait que seuls quatre pour cent des possesseurs de Megadrive ont acheté un Mega CD, ce qui est somme toute fort peu.

L’intérêt du support CD était simple : permettre, pour un prix moindre, de stocker environ 650 Mo de données, là où les plus grosses cartouches Megadrive de l’époque faisaient 4, voir 8 Mo. Cela s’en ressent en temps de chargement, mais lorsque l’on sait que le support était surtout utilisé pour les vidéo ou les musiques de qualité CD, on imagine bien que ces temps étaient assez peu présents, même pour lecteur simple vitesse.
Et nous arrivons donc à un sujet qui a levé bien des polémiques à l’époque : l’utilisation du support. Nombre de jeux sont ressortis en version CD, proposant des musiques améliorées, ainsi qu’une intro en animé. Cela fait bien léger pour faire un nouveau jeu. Heureusement, d’autres jeux ont réellement exploité les possibilités de la console, mais dans l’ensemble la logithèque n’est pas transcendante. A cela s’ajoute le fait que, même si le Mega CD venait épauler quelque peu la console, le processeur restait le même, très léger pour gérer des vidéos, et le gros soucis, que beaucoup condamneront, était le nombre de couleurs affichables simultanément : avec seulement 32, voir 64 en bidouillant un peu, cela faisait très léger face aux 256 d’une Super Nintendo.

La machine est donc spécialement prévue pour la Megadrive première du nom. Il est tout de même possible de brancher une Megadrive 2 dessus, mais le rendu n’est vraiment pas top, cette version recarrosée de la console étant sortie après le Mega CD premier du nom.
Mais revenons à notre bonne vieille Megadrive. Le Mega CD se positionne en dessous, et donne au tout un look plutôt sympathique. Contrairement à la 32X, aucun besoin de brancher un câble de liaison entre les deux entités : tout se fait par le port d’extension qui lie les deux. Reste juste à brancher les câbles secteur. Oui, LES, car il faut deux alimentations volumineuses pour brancher le tout.
Ensuite, quand on allume, ce qui étonne est l’absence de boutons. Des voyants permettent de voir si la machine est sous tension et si elle est en train d’accéder au disque, mais rien pour éjecter le tiroir ! Pour ce faire, il faut appuyer sur le bouton Reset de la console. Une fois le disque posé, il suffi d’appuyer sur Start pour rentrer le tiroir, attendre que la console le lise (cela prend en général une ou deux petites secondes), et enfin appuyer une nouvelle fois sur Start pour lancer le jeu.

Cette machine a donc été bien vite remplacée, durant l’année 1993, par un deuxième modèle plus volumineux, sensé corriger les problèmes du premier modèle. Ces derniers étaient le tiroir fragile, et la lentille fragile, elle aussi. Dans la pratique, on se rend compte que les Mega CD ne vieillissent pas plus vite que les Mega CD 2. On peut supposer que c’était l’argument maître de Sega pour commercialiser une machine moins chère a fabriquer.

Ainsi, c’est une machine très intéressant, à fort potentiel, mais qui aura pâti du manque d’expérience des développeur vis-à-vis du support, et d’un prix de vente bien trop élevé.

Sega Mega CD côté technique

Microprocesseur : Motorola 68000 à 12Mhz
Mémoire vive : 6 Mbits
Prix d'origine : 270 livres en angleterre