Bomarzo vous plonge au coeur de l’Italie XVIème siècle, dans un jardin pas banal où il vous faudra faire des offrandes à des divinités assez étonnantes...

Au coeur de l’histoire italienne


Bomarzo est un jardin créé en italie en 1552. A une époque où les lumières approchent à grand pas, ce jardin prend le contrepied des modes de l’époque en proposant un univers digne d’un conte de fées.

Les dessins de l’illustratrice, Marina Fischetti, rendent d’ailleurs parfaitement bien cette ambiance atypique, à commencer par la couverture du jeu, qui représente ce qui est certainement la statue la plus connue du jardin de Bomarzo.

La mécanique


La mécanique de Bomarzo se base sur le côté onirique du jardin italien. Les joueurs devront faire des offrandes aux différentes divinités qui entourent le plateau de jeu.

L’objectif des joueurs est de jouer des cartes développement afin de marquer des points sur les pistes de domaine de développement. On a deux niveaux de développement : secondaire et primaire.

Bomarzo.
Bomarzo.

Les développement primaires sont décomptés à la fin du jeu, tandis que les développements secondaires sont matérialisés par des pistes sur le plateau de jeu central et permettent de marquer immédiatement des points de victoire.

Les moyens de marquer des points sont donc triples :
- Être le premier à atteindre un certain niveau dans un domaine de développement secondaire
- En fin de partie, avoir la majorité dans différents domaines primaires
- En fin de partie, cumuler des symboles différents sur la face de base de ses cartes de développement

Bomarzo propose donc un système de placement d’ouvriers et de gestion de ressources (de la nourriture, de l’argent et du vin, qui sert également de ressource joker), avec une petite touche d’enchères qui permet de bloquer l’accès à certaines divinités - ou tout du moins les limiter.

Là où Bomarzo est relativement original, c’est dans la possibilité de copier l’action de l’un des joueurs. En misant autant que le joueur adverse et en ajoutant deux ressources de type vin, vous pouvez réaliser la même action que lui, sans utiliser l’un de vos pions d’action !

Différents niveaux de vue


En proposant plusieurs façons de marquer des points, Bomarzo demande pas mal de réflexion.

Les dieux entourent le plateau de jeu.
Les dieux entourent le plateau de jeu.

Ainsi, les cartes de développement ont deux faces, ce qui vous oblige à effectuer deux actions, en deux temps, pour les placer sur leur face principale, qui débloquera des points dans un domaine primaire lors du décompte final des points.

Des règles pas très bien écrites et quelques erreurs


La règle n’est pas forcément très claire. Il faut la lire jusqu’à la fin pour comprendre les tenants et les aboutissants du gameplay. De plus, s’y référer n’est pas forcément des plus simple.

De plus, la version que j’ai du jeu avait quelques soucis : les pions des joueurs dans la boite étaient incomplets ! Ainsi, on a au départ des pions rouges, verts, blanc et bleu, ces deux derniers devant être remplacés par des pions jaunes et noirs. Pas évident à comprendre lorsqu’il n’y a pas d’errata dans la boîte.

A noter également la présence d’extensions promotionnelles avec la boite, ce qui vient encore compliquer la compréhension de tous ces pions en bois. Ces deux extensions apportent quelques variantes pour rendre le jeu encore plus corsé, et sont donc à réserver aux joueurs avertis.

Après un peu de réflexion, les règles sont enfin comprises et, une fois en jeu, le tout tourne de façon très fluide. C’est donc juste un problème de rédaction et de présentation des règles, et non du gameplay en lui-même.

Le plateau de jeu d'un joueur.
Le plateau de jeu d'un joueur.

L’un des soucis de Bomarzo, c’est que c’est du old school, avec peu de rythme, on attend donc pas mal le temps que les autres joueurs effectuent leurs actions. Cela ne sera certainement pas du goût des plus impatients, d’autant que le jeu propose pas mal de possibilités, ce qui peut provoquer l’analysis paralysis de certains joueurs.


Bomarzo, un jeu pour 2-4 joueurs de Stefano Castelli, illustré par Marina Fischetti, édité par Giochix.it pour des parties d'environ 45-60min.
Age conseillé : 12+.
Bon jeu

Bomarzo

Bomarzo est un jeu typiquement allemand de placement d’ouvriers. Les illustrations sont très belles, mais l’ensemble reste tout de même aride pour le public familial. C’est dommage, car le jeu n’est pas si difficile que cela et propose des parties intéressantes, bien que parfois assez longues.

La note : 4/6 (Bon jeu)