Legion

Chroniqué par Nicolas Gilles

"Mon nom est Légion, car nous sommes plusieurs". Heu, je m'égare là... Rien à voir avec cette citation de la bible, à part que ledit Legion sur PC Engine CD de NEC pourrait bien être au shoot ce que le diable est au bon dieu.

Au diable ? Ne soyons pas satanique, juste intolérant envers un jeu dont en se demande bien comment il a pu être édité.

L'ambiance est assez particulière. L'idée de mettre une voix off au début de chaque niveau était assez intéressante (et constituait le seul argument pour sortir le jeu sur CD), mais au final cela en rajoute une couche à un jeu déjà imbuvable. La voix est anglais, mais d'une platitude totalement abusée. Cela était certainement voulu, histoire de faire style Alien.


Pourtant, on ne passe pas beaucoup de temps à essayer de comprendre ce que le narrateur baragouine : les ennemis arrivent dans tous les sens, et à une vitesse ahurissante ! Ce shoot'em up horizontal réussi la prouesse de faire pire que Raiden en terme de rapidité, rien que ça !
Sauf que bien sûr, c'est injouable. Pas mal de passages sont impossibles à passer sans perdre de vie, et le tout est bien trop rapide pour être mémorisé par coeur. Bien entendu, quand on se fait toucher, on recommence à poil... On est plus sur du shoot de réflexe ici. Toutefois, rien à voir avec un manic, on serait plus en présence d'un R-Type en version accélérée.

Vous imaginez donc que la difficulté est incroyablement élevée. Le nombre de vie et de continus est élevé et on dispose d'un instant respawn, mais rien n'y fait : c'est trop dur.
On aura donc deux choix : hurler et exploser tout ce qui passe à votre portée, ou vous marrer, comme quand on matte un nanar à la télévision. Car oui, pour résumer, Legion est un nanar, de ceux que l'on joue avec des potes, une bière à la main, histoire de rigoler tant c'est mal foutu.

Graphiquement c'est très moyen, on a une énorme impression de déjà vu. Les musiques sont bien pires. Elles n'utilisent pas le support CD et sont aussi fades que le jeu en lui-même.

Mais comment Reno a-t-il pu développer une merde pareille (idem pour Telnet qui a été jusqu'à l'éditer). Pourtant, on doit à Renoware des jeux beaucoup plus acceptables comme Arrow Flash sur Megadrive.