Un gamin sur un vélo, surtout quand il a des journaux, c'est juste un appel au vandalisme. Non ?

GTA avant l'heure


Dans Paperboy, on incarne un livreur de journaux sur son vélo. Le truc typique des années 80. Enfin, aux Etats-Unis. Parce que vu les pavillons et la rue mise en scène, on est dans l'American Way of Life typique de l'Amérique gerbante et bien pensante.

D'ailleurs, le Paperboy original est sorti tout d'abord en arcade en 1984, développé par Atari. Il a ensuite été adapté sur à peu près tout ce qui pouvait se faire jusqu'au milieu des années 1990, avec plus ou moins de succès et de qualité.


Vous êtes donc sur votre vélo et, pour gagner du temps, vous jetez les journaux, histoire de ne pas avoir à vous arrêter.

Vous avez sept jours, qui correspondent à sept niveaux, et chaque fois, vous devez livrer les abonnés. C'est simple : ces derniers ont une boite aux lettres, les autres maisons n'en ont pas.

Et pour les autres maisons, vous pouvez aussi vous faire plaisir en leur balançant un journal en leur pétant une fenêtre ou autre chose. Mais si vous vandalisez une maison d'abonnés, vous allez les perdre. Même chose si vous "oubliez" de distribuer le journal.


Des règles que l'on ne comprenait pas


Ces règles-là, à l'époque de mes dix ans, je ne les comprenais pas. Le jeu était très obscur, et je ne comprenais jamais vraiment quand et pourquoi la partie se terminait.

Moi, je jouais à GTA avec pas mal d'années d'avance : je pétais tout ce que je pouvais avec mes journaux, et puis c'est tout.

Pas étonnant que je n'ai jamais vu la fin de la semaine. Car lorsque vous n'avez plus d'abonnés ou que vous perdez toutes vos vies, c'est game over.


Et Paperboy est difficile. Très difficile. C'est un jeu d'arcade, et la moindre erreur ne pardonne pas.

Ainsi, il faut éviter les obstacles, mais également les vieilles qui vous courent après, les chiens qui veulent vous bouffer, les tondeuses qui se déplacent toutes seules, les voitures qui traversent la route. Bref, votre espérance de vie est plus que réduite.

Une bonne adaptation


La version Game Boy de Paperboy fonctionne très bien. C'est très lisible, pas forcément super beau, mais l'action est claire.


Un run ne prend qu'une petite demi-heure, mais elle vous demandera une sacrée dose de concentration. Et le but, après tout, c'est d'atteindre le meilleur score. On est dans un jeu d'arcade quand même.







Bon jeu

Paperboy

Paperboy bénéficie d'une bonne adaptation sur Game Boy, bien adaptée aux capacités de la console. Et puis, pour beaucoup de joueurs (dont je fais partie), c'est une très belle madeleine de Proust.

La note : 4/6 (Bon jeu)