Sagaia, pour ceux qui ne le savent pas, est le nom occidental utilisé pour la série des Darius.

Sorti en fin de vie de la Master System, le jeu se voit donc doté d'une très belle réalisation, les développeurs ayant eu le temps de se faire au hardware de la bête.

On retrouve donc bien l'ambiance de la série, qui se base sur des effets graphiques assez particuliers, et souvent psychédéliques. Ainsi, le premier niveau, fait de lave en fusion, propose un effet de chaleur sur l'écran de fond qui est particulièrement réussi.

Sagaia sur Master System.
Sagaia sur Master System.

Tous ces effets ont par contre un prix : ces sprites si nombreux et ces décors si d'étaillés se paient au prix d'un clipping assez élevé. Curieusement, il ne gène pourtant pas lors d'une partie,
On retrouve donc l'ambiance atypique de la série, avec ses adversaires faits de poissons mécaniques. Une fois de plus, on ne sait pas ce qu'ont bien pu prendre les développeurs durant le développement, mais il faut reconnaitre que c'était efficace !

Les boss, où les designers ont vraiment pu se lâcher, sont toujours de la partie. Les sprites sont certes plus petits, mais la qualité reste bien présente, la console donnant clairement tout ce qu'elle a dans le ventre.
Les niveaux sont très fidèles à ceux que l'on trouve dans la version arcade d'origine, et les traverser en notant les différences est un réel plaisir.

La difficulté reste élevée, d'autant que le principe d'un Darius est clairement de s'armer lourdement durant le niveau pour pouvoir tout balancer durant le combat contre le boss de niveau. Cela induit un système de jeu très basé sur le "one life". Car lorsque l'on perd une vie, on recommence à poil ; c'est alors le début de l'enfer pour tenter de se réarmer et remonter la pente.


Une réalisation à la hauteur.
Une réalisation à la hauteur.

Culte, indispensable !

Sagaia

Adapter Darius sur une console 8 bits semblait impossible. Pourtant, lorsque l'on a Sagaia entre les mains, on se dit que c'est finalement possible, et que le tout est plus que jouable. Intéressant à jouer et baignant dans l'esprit du jeu, il constitue un des petits bijoux de la Master Ssyem.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)