L'histoire du Mega Jet est assez originale. Tout commence en 1992 avec le désir de Japan Air Line (JAL) de proposer à ses clients des Megadrive pour les vol de longue durée afin que ces derniers puissent passer le temps. La location inclu quatre jeux, mais les voyageurs peuvent bien entendu apporter les leurs. Le tout sera bien entendu utilisé par Sega a des fins promotionelles.

Pour se faire, il convient de réduire au maximum la taille de la Megadrive puisque dans un avion chaque petit recoin est parfaitement optimisé. C'est ainsi que naît le Mega Jet : une machine de location pour les voyageurs désirant passer le temps en jouant à Sonic.
La console se présente comme un tout en un : l'unité centrale a la forme d'une Game Gear en moins haut. Elle ne dispose pas d'écran et la manette est intégrée. Les six boutons inaugurés avec Street Fighter II' sont aussi présents, et permettent donc de jouer à l'ensemble des cartouches de la ludothèque sans aucun problème d'ergonomie.

Le Mega Jet, une Megadrive miniature.
Le Mega Jet, une Megadrive miniature.

Devant une telle prouesse technique, les dirigeants de Sega se disent qu'il est domage de cantonner la machine à la simple location chez JAL. Il est donc décidé de lancer une version du Mega Jet dans le commerce. Elle sortira donc sur les étals japonais dans des quantités assez limitées et marketée comme une Megadrive portable.
Plusieurs packs seront disponibles, avec entre autre Dragonball ou Virtua Racing, il y en a pour tous les goûts.
Sortie le 10 mars 1994 pour la somme de 123 dollars, elle est identique à son homologue de l'aviation à ceci près qu'elle embarque bien évidemment des branchements bien plus ordinaires. Ainsi, la sortie vidéo est une classique reprenant les sorties de la Megadrive 2 (avec un câble assez cheap qui sort du RCA composite et non du RGB), et une alimentation reprise sur la même Megadrive 2.
Au niveau des branchements, la prise casque et son réglage de colume repris de la Megadrive première du nom sont présents.

L'ergonomie générale est plutôt moyenne : la console est très épaisse et cela gène au niveau de la prise en main. La croix directionnelle est pourtant confortable, les boutons répondent bien, mais le tout fait trop gros entre les mains. De plus, les branchement se faisant sur la tranche en haut à gauche de la Mega Jet, les doigts de la main gauche ont vite fait d'empiéter dessus.
Cela est assez dommage, surtout qu'un port permettant de brancher une deuxième manette est présent. On aurait bien voulu en avoir un autre pour pouvoir répliquer la première manette.
Bien évidemment, la machine est zonée et ne peut faire tourner que les jeux japonais ou ceux ne disposant pas de protection (le port cartouches accepte phisiquement les cartouches de toutes nationnalité). De même, vu la forme de la bête et son absence de port d'extension, il n'est pas possible de la brancher sur un Mega CD. Concernant le 32X, je n'ai pas essayé. C'est en théorie possible mais je souhaite tout de même bonne chance à celui qui oserait tenter la manipulation !

Une machine assez étonnante, qui préfigure en quelque sorte ce que sera la Nomad, une version réellement portable – puisqu'intégrant un écran – de la fameuse 16 bits de Sega. Facilement transportable, la Mega Jet ne s'adresse qu'aux collectionneurs puisque son prix assez élevé n'apporte rien de plus qu'une Megadrive classique.
Un bel objet tout de même, qui marque l'époque où Sega n'arrêtait pas de lancer de nouvelles machines dérivées d'un hardware déjà existant.

Sega Mega Jet côté technique

Microprocesseur : Motorola 68000 à 7.61 Mhz
Mémoire vive : 64 Ko
Vidéo : 320 x 224 en 64 couleurs affichées simultanément parmi une palette de 512
Son : TI 76489, Yamaha YM 2612, son sur 6 cannaux
Prix d'origine : 123 dollars