Chroniqué par Nicolas Gilles
Street Fighter III Double Impact arrive sur Dreamcast, pour une adaptation moyenne d'un jeu déjà assez moyen en arcade.Entendons-nous bien. Quand je dis moyen, c'est par rapport à la série Street Fighter. Le jeu est un bon jeu de baston, mais souffre de l'ombre de ses illustres prédécesseurs.
Cette version regroupe en fait deux jeux, qui sont Street Fighter III New Generation, et Street Fighter III Second Impact. Au Japon, ces deux opus sont sortis sur Dreamcast sous forme de deux jeux différents. Une bonne chose pour nous.
Commençons donc par Street Fighter III.1, alias New Generation. Bien loin de l'école SNK et ses King Of Fighters avec pléthore de personnages, ici nous n'en avons que dix. Les amateurs de la série en seront pour leurs frais puisque seuls Ryu et Ken, les increvables, restent. Les huit autres sont nouveaux, et ne brillent pas spécialement par leurs particularités. Pire, leur style de combat se rapproche beaucoup de celui d'anciens protagonistes de la série.
La réalisation est assez bonne, mais sans plus. Entièrement en 2D, c'est assez fin mais finalement très inégal. Quant aux personnages, leur animation est plutôt saccadée.

Street Fighter III Double Impact, plutôt décevant.
Passons maintenant à Street Fighter III.2, alias Second Impact. Ici, on gagne trois nouveaux personnages, portant le total à 13 participants. Encore une fois, ils ne marquent pas par leur originalité.
Le moteur graphique semble être clairement le même, mais les animations sont un peu plus travaillées, de même que certaines attaques.
Ce qui plombe également beaucoup le jeu, c'est tout simplement la manette Dreamcast. Une réelle horreur pour les quarts de tours, elle manque clairement d'ergonomie pour ce genre de jeu. De plus, les développeurs n'ont rien fait pour s'adapter aux particularités de cette dernière.