Proposer un gameplay dérivé des casse-brique n'est pas forcément une super idée.

Du micro à la console...


Titan est d'abord sorti sur Amstrad CPC en 1988. Il sera par la suite adapté sur la plupart des micros de l'époque, Atari ST et Amiga en tête, mais également PC, Commodore 64 et même ZX Spectrum.

Côté console, seules deux supports accueilleront un portage : la PC Engine et la NES. C'est cette version qui nous intéresse ici.


Dans tous les cas, le jeu est développé et édité par Titus, un studio français bien connu des retrogamers ou des joueurs des années 80 et 90. On leur doit des trucs sympa comme Fire & Forget II ou Crazy Cars, des jeux de bagnoles qui ont marqué le monde micro. Mais on leur doit aussi beaucoup de jeux moyens, voir très moyens, et quelques bouses comme Quest of Camelot sur Game Boy Color.

Ressenti micro


Dès que l'on pose les mains sur le pad de la NES, on comprend bien que l'on plonge ici dans le monde du micro. Le ressenti n'est pas le même, la palette de couleur non plus. Ici, c'est pas forcément très joli, pas forcément très coloré.

Mais le but n'est pas de nous éblouir, car dans un futur pas si lointain, des scientifiques ont créé un jeu où tous les participants finissent par mourir. Celui auquel on joue est dû au professeur Hybrys et s'appelle Titan. Il consiste en 80 niveaux où l'on doit guider une balle avec notre petit carré.


Casse-brique pas pratique


Le principe de jeu rappelle donc Breakout ou Arkanoid. Sauf que vous n'avez pas une raquette, mais un petit carré, et vous pouvez vous déplacer partout dans l'écran et le niveau, ce que ne manquera pas non plus de faire la balle.

Premier constat : arriver à guider la balle est beaucoup plus complexe que dans Arkanoid. Ici, il faut faire preuve de précision, et le gameplay est tout sauf précis !

Heureusement, un bouton permet d'accélérer la balle et un autre permet de réduire sa vitesse. Et là, c'est particulièrement pratique pour pouvoir influer concrètement sur sa trajectoire.


De plus, les réactions de la balle sont très basiques : il n'est pas rare de la voir rebondir entre deux points sans jamais changer l'angle de sa trajectoire.

Entre chance et difficulté


Un jeu de casse-brique, ça joue toujours un peu sur la chance... et la malchance. Titan n'y fait pas exception, et son principe de jeu n'aide pas trop à accepter de perdre l'une de nos neuf vies.

Car sir les premiers niveaux ne posent aucun problème (il est impossible de perdre), à partir du quatrième niveau apparaissent des petites têtes de mort : les toucher revient à perdre l'une de vos précieuses vies ! Et ce n'est que le début de la galère puisqu'il vous faudra maitriser de plus en plus précisément la direction de cette foutue balle.

Heureusement, un mot de passe permet de recommencer au niveau de son choix, et ce ne sera pas du luxe, parce que traverser les 80 niveaux prend du temps et demande généralement pas mal de chance.
Sympathique

Titan

Titan propose un gameplay original, mais un peu bancal. Cela manque un peu de précision et de maîtrise pour être réellement fun.

La note : 3/6 (Sympathique)