Jeu de course off-road à l'immensité qui lui donnera droit à une incursion dans le livre des records, Fuel titille la curiosité des joueurs.

L'histoire de Fuel est simpliste, et s'inspire directement de Mad Max : dans un futur proche, l'essence est devenue rare. Les hommes ont basculé le monde dans le chaos et dorénavant seules les courses d'engins mécaniques comptent.
Si à l'époque de la sortie de film de Georges Miller ce contexte tenait la route - sans mauvais jeu de mots - c'est beaucoup plus discutable aujourd'hui où la notion d'écologie est sur toutes les lèvres.

Passons. L'idée n'est pas là. Au delà de ce scénario fourre-tout qui n'est au final qu'un faire-valoir au jeu, les développeurs d'Asobo, petite société bordelaise, affirment des ambitions carrément démesurées.
Tout au long de la promo du jeu, c'est son immensité et sa beauté qui ont été mis en avant. Fuel, c'est 14 400 km², soit 170 000 km de route ! Le tout alterne entre jour et nuit, avec des intempéries qui changent le paysage.

FUEL et ses graphismes immenses.
FUEL et ses graphismes immenses.

Sur le papier, c'est très bien, mais qu'en est-il dans le jeu ? C'est tout simplement étonnant. Lors des premières parties, on tombe vite dans le "syndrome GTA" : on se balade sans but, histoire d'aller voir cette colline, tout là bas. Le jeu est même pensé pour ça puisque certains endroits du jeu sont clairement faits pour vous donner un superbe point de vue. Le tout est vraiment varié, avec 18 régions très inspirées de ce que l'on trouve aux Etats-Unis.
Sauf que, contrairement au hit de Rockstar, on se lasse rapidement puisqu'on ne fait que rouler. On revient donc vite au bercail avec les fameuses courses.

Pour ceux qui n'aimeraient pas le Free Ride, il suffit d'appuyer sur Start. Dans les menus, vous pourrez choisir vos courses. Le fait de se balader dans le monde du jeu permet toutefois de découvrir de nouvelles courses et autres petites gâteries.
Les épreuves sont variées. Cela va de la course sur un circuit fermé à la course d'un point à un autre, mais également des choses plus originales comme faire la course avec un hélico.

Le pilotage est totalement axé arcade. Certains le trouveront même simpliste, mais le principal est là : se faire plaisir.
La difficulté est plutôt bien dosée. Les moins persévérants se cantonneront aux quelques 70 courses principales, assez faciles, tandis que les autres se tourneront vers les épreuves secondaires - environ 200 - pour trouver un challenge plus à leur mesure.
Excellent !

FUEL

Fuel est une excellente surprise. Casse-gueule sur le papier, le projet d'Asobo est finalement très bon. Certains lui reprocheront par contre une trop grande facilité et un monde un peu vide de vie - mais jamais monotone. Un jeu atypique a essayer.

La note : 5/6 (Excellent !)