Tous les fans de shoot'em up connaissent ce jeu. C'est désormais une légende d'un style qui n'est plus guère apprécié par la grand public. Il faut bien avouer qu'il ne l'a jamais vraiment été. Il n'en reste pas mois que Irem, géniteur de la série, nous à laissé là quelques beaux passages de fun.

Amateurs de shoot’em up, bonsoir ! Genre typiquement japonais, le shoot est presque complètement oublié de nos jours. Dommage car il propose des jeux d’un fun presque toujours au rendez-vous. Mais lorsque l’on parle de ce type de jeu, on pense immanquablement aux gros pontes du genre, et R-Type en fait partie. Voyons donc l’évolution de ce jeu mythique au fil du temps.

Dentelle

On ne peut pas dire que le scénario d’un shoot fasse dans la finesse. Comme tout bon jeu du style, R-Type n’y coupe pas : dans un monde post-apocalyptique, vous incarnez le seul espoir du monde. Vous devrez éradiquer l’ensemble des extra terrestres venus de l’empire Bydo. Ces monstres sont en fait le fruit des recherches humaines, créés durant le 16ème siècle, ils devaient servir d’arme biologiques contre les éventuels envahisseurs.
Ce qui devait arriver arriva : la guerre éclata et les terriens lancèrent les Bydo, ces armes destructrices qui annulent toute forme de vie sur leur passage. Mais ces derniers s’activent avant la sortie du système solaire, commençant leur destruction méthodique de toute forme de vie.
Toutes les tentatives de reprise du contrôle de ces armes seront vaines, il ne reste qu’à lancer un coup de rayon laser géant qui repoussera les Bydo en dehors du système solaire.

Tous croyaient le monde sain et sauf pour l’éternité, or en réalité les Bydo n’ont pas été anéantis, ils ont été simplement propulsés dans une autres dimension, de laquelle ils revinrent durant le 22ème siècle, où ils colonisèrent la terre grâce à leur technologie très avancée. Le seul est espoir, c’est bien sûr vous, à bord de votre vaisseau expérimental nommé R-9 (aucune analogie avec la voiture du même nom).
Ce vaisseau puise sa force dans son petit satellite créé à partir de chair Bydo, c’est la Force.

Que la Force soit avec toi

R-Type sort en 1987 dans les salles d’arcade. Le jeu fait furie, l’utilisation du petit satellite Bydo propose une bonne innovation qui ravit les fans du style. Allié à des graphismes de toute beauté, ce shoot à scrolling horizontal abat tous ces concurrents – principalement les Darius et autres Gradius. Malgré quelques ralentissements passagers, le succès est immédiat.
Les armes sont disponibles au nombre de trois, un rayon laser qui rebondi sur les parois, un rayon frontal classique mais puissant, et enfin des bombes à plasma destinées à allumer les crétins qui auraient le malheur de se trouver au sol. Le tir peut être concentré, autre innovation très intéressante puisqu’il permet de prendre plus de temps pour tirer mais aussi de faire plus de dégâts. Encore plus fort, c’est le fameux module d’énergie que l’on peut disposer en tant que bouclier à l’avant ou à l’arrière de son vaisseau.
Chaque niveau est unique, et les ennemis ne sont pas réutilisés pour les niveaux suivants. Ce qui fait le point fort du shoot’em up, les boss, pose là un principe qui sera très vite repris par la concurrence : leur énormité ; il n’est pas rare de voir arriver des gardiens de fin de niveau tenant sur trois écrans et disposant de plusieurs tirs différents !

Deux ans plus tard sort R-Type II. Curieusement, le nombre de niveaux est plus restreint, de huit pour le premier on descend à six. Mais cela est compensé par une difficulté incroyable, le dernier stage étant pratiquement impossible à terminer. C’est là un des épisodes les plus ardus de la série.
Au niveau des nouveautés, on trouve une nouvelle arme qui permet de faire des jets de lave qui coulent le long des parois des niveaux. Mais c’est là toute la nouveauté. Un très bon jeu tout de même.
Il faut attendre trois ans pour voir arriver le petit successeur. Durant ces années, Irem, l’éditeur du titre, se contentera de convertir son titre sur le plus de plates-formes possible, on comptera entre autres les Nec PC-Engine, Master System et Game Boy.

Le nouvel R-Type ne sera pas nommé R-Type III mais R-Type Leo. Cette nouvelle mouture répare une lacune que beaucoup de joueurs reprochaient aux autres épisodes : on peut désormais jouer à deux simultanément ! Encore plus difficile que le deuxième épisode, Leo ne sera bien accueilli que par les fans, la saga se taillant, juste titre, une réputation de jeu pour dieu du shoot. Cette version ne sortira d’ailleurs pas en dehors du Japon.

Les adaptations s’enchaînent

Vient ensuite Super R-Type, sorti en même temps que la Super Nintendo. Le jeu est en fait un mix entre les deux premiers opus, mais souffre de pas mal de lacunes techniques, avec notamment pas mal de ralentissements, qui le placent largement en dessous de ces concurrents sur cette consoles, que sont Super Aleste et surtout Axelay.
Cet épisode sera vite oublié pour laisser la place à The Third Lightening, sorti un peu plus tard sur la même console. Quelques nouveautés, permettant au joueur de choisir entre trois types de modules, chacun proposant des techniques diverses d’attaque et de défense, ainsi que de booster la vitesse de son vaisseau.
Les effets visuels se déchaînent, pas un pet de ralentissement, le jeu fait figure de vitrine technologique pour la console. En terme de fun, c’est la même chose, le jeu est encore aujourd’hui considéré comme une référence en la matière.
Par contre cet épisode ne coupe pas à sa réputation de jeu impossible : pour voir la fin, il fallait finir deux fois le jeu sans s’arrêter. Une façon minable d’allonger la durée de vie…

On trouve ensuite une version Game Boy Color, R-Type DX, qui se contente en faite de coloriser la première version sortie sur Game Boy.
On trouve ensuite R-Types, une compilation des deux premiers épisodes sortis sur Playstation. Par grand chose à ajouter sinon qu’il s’agit là de versions totalement identiques aux version Arcade.
Mais voilà, il faut aussi innover un peu, c’est ainsi que durant l’année 1998 sort R-Type Delta sur Playstation. Et là c’est la grosse claque. Cette fois, on laisse tomber une partie de la représentation 2D pour passer aux trois dimensions pour ce qui concerne les vaisseaux. Le reste du décors alterne entre 2D et 3D pour un rendu excellent, rendant le jeu plus apocalyptique encore.

Malheureusement, ce type de jeu est déjà presque tombé dans l’oubli, et c’est bien dommage car le jeu reste une référence du genre. Le succès ne sera donc qu’un succès d’estime des vieux de la vieille.
A noter que les versions de R-Type sont très recherchées par les collectionneurs, et même les versions Playstation !

Ainsi, on ne va pas revenir sur la mort du style, c’est un fait. Mais quelque part, on s’en fou un peu, ces jeux n’ont jamais été destinés à un large public. Amis des tendinites bonsoir.