The King of Fighters 94

Chroniqué par Nicolas Gilles

En 1994, SNK mélange quelques unes de ses séries phares pour poser les bases de ce qui deviendra par la suite l'une des séries les plus cultes de l'histoire du jeu de baston.

SNK était-il en mal d'inspiration pour nous proposer un mix de ses grandes séries de jeux de baston ? Certainement pas, tant le jeu ne se contente pas de nous proposer un remix de ce qu'il avait déjà été fait.
Pourquoi ne pas reprendre les personnages si charismatiques déjà présents pour les transcender dans une nouvelle licence ? Car si avec les Fatal Fury et autres Art of Fighting SNK avait réussi à rivaliser avec le légendaire Street Fighter II de Capcom, avec la série des King Of Fighters, certains affirment même que SNK prend nettement le devant.

La première innovation est très certainement le team battle. En effet, vous ne jouez pas avec un seul perso, mais un lot de trois ! Les connaisseurs des épisodes les plus récents seront surpris de ne pas pouvoir choisir les différents personnages et composer leur propre équipe. Ici il faut se contenter d'équipes de trois déjà composées.
Ces différentes équipes correspondent aux grandes séries. Ainsi, l'équipe la plus connue se compose de Terry, Handy et Joe de Fatal Fury. Ainsi, ce sont huit équipes qui piochent dans les Art Of Fighting et Fatal Fury principalement. On retrouve également des héros de jeux plus anciens de SNK comme Ikari Warriors ou encore Psycho Soldiers.
Pas encore de personnages de Samurai Shodown, sorti pourtant l'année précédente.


Graphiquement, c'est déjà une claque. Le jeu enterre sans problème les séries dont il fait suite. Les personnages sont fins et les décors, très animés, fourmillent de détails. On voit même ses équipiers au fond, qui vous encouragent lorsqu'ils ne sont pas encore passés ou font la tête quand ils se sont fait rétamer. La musique est excellente aussi.

Passons maintenant à ce qui fait la grandeur du jeu : le gameplay. La maniabilité propre à SNK est ici bel et bien présente. Tout, ou presque, se base sur des quarts de tours avant ou arrière, rendant le jeu beaucoup plus dynamique que les arrière long, avant + coup de Capcom.
On perd la possibilité de jouer sur deux plans, comme dans Fatal Fury. Ce n'est pas une grosse perte.
Pas encore de possibilité de parer les coups en l'air, et les super coups sont ici réduits au strict minimum.
Mais les bases sont là, et évolueront énormément, surtout à partir du millésime 96.