Blacktail

Chroniqué par Nicolas Gilles

Un Skyrim à la polonaise ? Pas vraiment, mais ça vaut tout de même le coup d'oeil.

Bons baisers de Pologne

Blacktail est le premier jeu d'un studio Polonais, Parasight, composé notamment d'anciens de la Bloober Team (The Medium, Layers of Fear).

Ici, pas question de survival horror, mais d'un truc qui mixe Skyrim à la sauce folklore slave, le tout avec une bonne dose de secret inavouable.

Un scénario parfois éthéré

Vous incarnez Yaga, une jeune fille qui se cache constamment derrière un masque. Le scénario est présenté sous forme de songe, où elle retrouve sa sœur jumelle disparue. Ah oui, comme on la prend pour une sorcière, elle est virée de son village. Ils sont cons les gens parfois...

Et c'est parti pour un récit initiatique où vous allez explorer des lieux absolument magnifiques. Les copies d'écran sautent aux yeux : Blacktail est un délice visuel.

Bien et mal

Tout au long de votre périple, Yaga devra faire des choix : aider certains individus, le refuser à d'autres. On comprend toujours facilement si nos actions seront positives ou négatives.


Le jeu nous incite à nous spécialiser dans le bien ou le mal, car une jauge nous permet de bénéficier de bonus en fonction de notre degré de bien (le soleil) ou de mal (la lune).

On est un peu dans le syndrome Fable : c'est très manichéen, sans tomber dans le côté outrancier et extrémiste. Ici, c'est plutôt simple.

Cela aura une influence sur la fin du jeu, le scénario se basant en partie sur ce concept pour son scénario. Mais cela manque tout de même de finesse.

Envoyez des sioux, à l'arc

Blacktail ne propose qu'une seule arme : l'arc. Vous avez bien deux ou trois sorts qui viennent compléter votre maigre arsenal, mais vous n'aurez jamais beaucoup de choix. Cela n'est pas gênant du tout tant on prend plaisir à viser et à dézinguer les adversaires.

Il faut être précis, et surtout savoir adapter le combat à chaque type d'adversaire. De plus, on découvre régulièrement de nouveaux types de flèches.

Toutefois, l'action et le combat ne sont pas la seule activité. Comme tout pseudo RPG qui se respecte (avec son indispensable arbres de compétences à débloquer), Blacktail propose une belle dose d'exploration et de crafting. Il faut sans arrêt ramasser des matières premières, notamment pour fabriquer les différents types de flèches.


Il faut environ huit heures pour voir le bout du jeu. C'est parfaitement suffisant, le jeu se déroulant sans problème de rythme. On prend énormément de plaisir à parcourir ce monde sublime, à la fois sombre et coloré, avec des monstres bien foutus, le tout formant un bon équilibre entre action et exploration.

De plus, le jeu tente des trucs, en proposant des phases de jeu différentes, notamment lors des combats contre les boss ou encore lors de phases de plateformes.

Blacktail sur Steam Deck

Blacktail est noté comme totalement compatible avec la Steam Deck, et c'est clairement le cas : le jeu est superbe et parfaitement fluide.