Un des premiers ordinateurs réellement portables. Pas question de PC ici, nous sommes en 1981, le format PC d’IBM pointe juste le bout de son nez et est encore loin d’être le standard que l’on connaît aujourd’hui. La machine d’Epson n’a pas la prétention d’avoir la puissance d’un PC. Néanmoins elle connaîtra un grand succès, malgré la petitesse de son écran.

D’où vient son succès ? Tout simplement car c’est un ordinateur réellement portable, de taille A4, pour un poids d’un peu moins de 2 Kg. L’autonomie a elle aussi été grandement étudiée puisque la machine propose des batteries (rechargeables donc) de type NiCad qui permettent une autonomie de près de cinquante heures. Toujours au niveau de l’autonomie, on imagine bien que cela a été le gros casse-tête d’Epson. Pour se faire, la firme a utilisé deux processeurs de puissance moindre – et donc de consommation moindre – chacun s’occupant de parties bien distinctes. Ainsi, un s’occupe des entrées/sorties, et l’autre de la gestion du reste.
Dans un soucis de tout intégrer, la machine dispose aussi d’un lecteur/enregistreur de mini-cassettes, qui coûtait environ 1000 francs. De même, il est aussi possible via les mêmes ports d’extension situés de chaque côté de l’écran, de mettre une mini-imprimante (5x7 aiguilles, impression sur papier de 54mm de large en 24 colonnes). Une autre imprimante permettant d’imprimer plus de choses était aussi disponible et portait la référence P-40. D’autres extensions étaient possibles aussi, permettant entre autre de mettre des cartouches de programme. Enfin, deux derniers ports d’extension, de type série et RS232c situés à l’arrière de la bête, permettent de brancher principalement un volumineux modem externe. Il était aussi possible de brancher la machine sur une télévision, de brancher un lecteur de cassettes normal, ou encore de les mettre en réseau via un accessoire prévu à cet effet.
Un autre port situé sur le côté de la machine permettait de brancher des extensions comme par exemple celle qui permet d’ajouter 16 Ko de mémoire vive et 32 Ko de mémoire morte.

L'imprimante externe du HX-20
L'imprimante externe du HX-20

Tout ceci fait de cette machine la seule du marché à l’époque à être réellement portable. D’un côté des PC de taille énorme, avec près de 15 Kg la bête, et d’un autre un Newbrain qui arrive à peu près en même temps mais dont l’écran est très gourmand en batteries, qui ne tiennent que quatre petites heures.
Le clavier est mécanique, et très confortable. Concernant l’écran, c’est le gros point faible de la machine, avec un affichage très restreint de 20x4 caractères. D’autre part, il n’est pas rétro-éclairé, mais reste très lisible. Il est aussi possible de régler le contraste.
Le système d’exploitation est le même que sur beaucoup d’ordinateurs de l’époque : un Basic de Microsoft.
A noter que la version française propose une robe blanche, alors que les version étrangères comme la version allemande par exemple, sont argentées.


Le HX-20 blanc : la version française.
Le HX-20 blanc : la version française.

Epson HX-20 côté technique

Microprocesseur : 2 Hitachi 6301 à 0,6 Mhz
Mémoire vive : 16 Ko
Mémoire morte : 32 Ko
Vidéo : Texte 20x4 caractères LCD monochrome 120x32 pixels
Son : HP intégré, 4 octaves
Prix d'origine : 9 300 F