Pour cette année, la Jaguar Connexion fait dans le grand : cette année, on double la mise avec 80 personnes ! Compte rendu d'un évènement qui, comme d'habitude, est tout simplement incontournable.

Samedi 23 avril. Il est 8h30. La clé est dans le contact de la Kangoo. Pascal, mon coéquipier est paré, nous sommes prêts à décoller ! La route se passe bien jusqu'à Maux où nous nous perdons lamentablement. Maniant aussi bien les directions qu'une GX-4000 est à l'aise avec la 3D, Maux nous a donné bien du fil à retordre avant de trouver le chemin de Congis Sur Thérouanne, lieu de prédilection des amateurs de pixels pour le week end.
Arrivés à 11h45, la salle qui s'offre à nos yeux est déjà pleine de monde. Cette dernière est la même que l'année dernière. N'ayant pas pu assister à la manifestation l'année passée, je la découvre donc. Les choses ont bien changé depuis la Jaguar Connexion 2003 2nd où je me suis rendu. Beaucoup plus spacieuse, la nouvelle salle permet de doubler la mise et de permettre à un peu plus de 80 passionnés d'échanger tout plein de plaisir vidéoludique ! Et pour le coup, les organisateurs ont vu les choses en grand : en doublant le nombre de participants, le challenge est de taille, et de nombreuses activités sont prévues.

Parmi ces activités, un grand concours a été organisé sur plusieurs jeux : Warlords sur Atari 2600, et son fun à toute épreuve pour les quatres joueurs qui s'affrontent, Street Fighter II sur Super Nintendo, indémodable, et Tempest 2000, avec son jeu à deux passablement brouillon, mais que son statut de culte sauve du nauffrage. Un questionnaire a été donné aux trente-deux participants du concours. Composé de nombreuses questions sous forme de QCM, il aura fait travailler les méninges de tous les historiens des jeux vidéo présents.
Un autre concours a été lancé, sur Capcom Vs SNK sur NeoGeo Pocket Color. Permettant de goûter au jeu en ligne, et pour quelques uns de s'essayer à la console portable de SNK, ce concour en marge a permit de prendre encore un peu plus de bon temps.
Mais le temps n'était pas seulement aux concours, ces derniers ont d'ailleurs donné bien des sueurs froides aux organisateurs qui ont dû sans arrêt rechercher les différents joueurs afin de les poser sur leur chaise devant le jeu et pouvoir faire progresser les parties pour arriver jusqu'à la finale. Celle de Warlords s'est même déroulée sur grand écran, grâce à un vidéoprojecteur où à tout le monde a pu voir les quatres finalistes - dont je faisais partie (rahhh, oui je frime à mort !) - s'affronter. Bon, je me suis méchament pris la pâté, mais je n'ai pas dit mon dernier mot !

Contrairement à nombre de conventions de ce genre, la Jaguar Connexion utilise une répartition des machines en stand classés par marques, et non en stand par personnes. Cela permet de se retrouver facilement lorsque l'on cherche une console ou ses fans, mais cela s'avère assez embêtant pour des têtes en l'air comme moi qui sont obligé de noter tout ce qu'ils emportent pour ne pas en oublier la moitier en repartant. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on trouvait du beau matériel.
Après avoir fait le tour des stands, je monte sur l'estrade où je retrouve Romu, qui comme à son habitude est en train de déballer ses nombreux cartons. Je retrouve Fabrice93 juste à côté, qui me fait bien vite redescendre dans la salle afin de pouvoir contempler une de ses dernières aquisitions : un Alice 8000. Le tout aux côté de quelques Pong de marque Atari, il y a de quoi rêver.
Le rêve a aussi été distillé par les deux PSP présentes sur le salon. Apportées par MetalKnukle et Orion, elles ont vraiment fait sensation. On en a tous entendu parler, mais peu d'entre nous ont eu la chance de s'y essayer. Et lorsque c'est le cas, on prend une sacré claque. L'écran est d'une qualité incroyable, très lumineux et doté d'un constraste étonnant, il aura fait baver tous ceux qui l'auront eu entre les mains. Ridge Racers, Wipe Out ou encore Tony Hawk, je pense qu'après ce week end, la PSP sera encore plus attendue par tous les gens présents à la JC !

Malgré les baffes distribuées par la PSP, la Nintendo DS est tout aussi à la fête : un grand nombre de consoles sont présentes, si bien que de nombreux tests sont faits, des jeux en réseau, la distance en Wifi, etc. J'ai été aussi étonné de voir le nombre de personnes qui utilisent encore des téléphones comme le Ngage de Nokia. Je pensais être l'un des derniers à persister à l'utiliser, mais je suis ravi de voir que ce n'est pas le cas. Mais si beaucoup avaient ce téléphone, j'ai vu assez peu de gens l'utiliser pour sa partie console.
Juste à côté du stand consoles portables se tiend le stand de Kuk. Notre Ami Aymeric a continué à affirmer sa nette préférence pour la version CD de la Rolls des consoles. Avec un nombre de jeux originaux assez incroyable, j'ai pu glaner tout plein d'infos concernant les jeux CD, leurs différences avec les versions AES et MVS, ou encore les jeux spécialement édités sur le support. Sur la même table, IceMan nous a encore tous mis à genoux avec la collection complète des jeux NeoGeo Pocket. Nombre d'accessoires et de versions rares de la console portable sont aussi présents.

Je n'ai pas eu le temps de faire un grand tour que retenti la voix de Guillaume "Arethius" au micro, nous conseillant de nous précipiter sur le buffet qui vient d'être dressé. Aussitôt, une file se forme, chacun allant par la suite se poser où il peut pour manger. La plupart mangent avec leur assiette sur les genoux tellement la place manque sur les tables bondées de merveilles. Cela ne semble pas gêner monsieur mon Phiphi - PhilDub - de MO5.com, qui donne des coups de fourchette rageusement dans son asiette pour ensuite les enfourner avec un délice tel qu'on le croierait en pleine partie de Radiant Silvergun.
Peu à peu, rassasié, chacun retourne à sa manette. De mon côté, je continue mon tour. Le stand Sega est très chargé. Comme dit précédement, Radiant Silvergun tourne bien, mais la Megadrive, les 32X et même la Master System, installée par la suite au fond de la salle par manque de place, pourront faire chauffer leurs manettes. Une mention spéciale est à apporter à une carte arcade qui aura causé bien des soucis à son possesseur mais qui, une fois réparée après un après midi de sueur et d'étaing, fera muscler les bras de tout joueur s'y essayant. Ce jeu est un Sonic utilisant un track ball permettant de se déplacer ! Le principe est on ne peut plus simple, mais demande des bras très caustauds pour pouvoir supporter tous les niveaux. Sonic est sans arrêt poursuivi : par des flammes, des monstres, et autres cathastrophes, si bien que l'on est obligé de le fair courrir à toute vitesse afin d'éviter à la mort. La prise en main est délicate, mais avec un peu d'habitude on s'y fait bien. Un jeu vraiment a part qui aura musclé tout le monde.

Le stand Nintendo a fait tourner la GameCube, avec principalement Donkey Konga. Ce jeu musical utilisant des tam tam comme support de jeu a fait fureur. Il faut dire qu'avec le nombre de tam tam présents, les parties à quatre ont bien marché. Les jeux musicaux ont vraiment marqué la manifestation. On a trouvé pratiquement tous les styles de manettes bizarres permettant de jouer à tel ou tel jeu musical. Dès le soir, des tapis de jeu ont été installés afin que quelques joueurs puissent suer un peu en dansant comme des fous. Cela a d'ailleurs ravi les gens qui ont essayé de dormir autour quand, vers six heures du matin, quelques irréductibles ont continué de faire trembler l'estrade et résonner les décibels... De quoi ne pas toucher à un jeu de danse pendant quelque temps :)

La GameCube n'est pas la seule console présente. Ici pas de jaloux : la Playstation 2 et la Xbox sont aussi à l'honneur. Pas non plus de guegerre stérile, la preuve est faite que chacune de ces plates-formes apporte nombre de trésors. Une collection impressionnante des Sega Ages, série reprenant à la sauce 3D les grands classiques de Sega, a permi d'essayer ces versions uniquement sorties au Japon. Malheureusement, la qualité n'est pas géniale et on retoune bien vite sur les versions originales.
Orion n'a pas beaucoup arrêté de tapoter sur son clavier, afin de faire des présentations de quelques unes de ses créations sur Net Yaroze. Pour ceux qui ne connaissent pas, cette dernière n'est autre que le kit de développement grand public de la Playstation. Avec sa belle robe noire, elle est très convoitée. Orion, en plus de son habitude d'étonner par la qualité de ses codes, a aussi étonné par son jeune âge. Nous sommes beaucoup à le renconter pour la première fois, et personne n'imagine une seule seconde que ce peut être lui !

Les bornes d'arcade ne sont pas physiquement représentée, mais de nombreux émulateurs ont permit de rejouer aux classiques. Parmi ces émulateurs, il faut vraiment souligner la machine réalisée par Huno. C'est un PC basé sur une distribution Linux dont il a recompilé le noyeau afin de garder le plus de place possible pour jouer aux Roms : un Linux version Mame, il fallait le faire ! Le tout dans un boîter de PC recarrossé de fort belle façon, c'est vraiment du beau travail.
De l'autre côté de la salle, c'est plutôt le monde des micros, et plus particulièrement Atari. Thierry, comme à son habitude, aurra foutu un peu la merde en insérant vilement un Amiga 1200 au milieu de tous ces Falcon et autres Atari ST. Cela n'est pas très étonnant ; ce qui l'est plus par contre, c'est que l'Amiga en question fonctionne parfaitement bien, ne déconne pas et fait presque tout ce que l'on lui demande de faire !
La Jaguar, omniprésente dans le salon, dispose elle aussi, et comme à son habitude, d'un stand à sa hauteur. Un grand nombre de jeux, la possibilité de jouer en link à Doom, les amateurs sont ravis. Le développement étant lui aussi mis en avant, plusieurs jeux amateurs sont présentés. Fadest nous a proposé une version pratiquement finale de son prochain jeu sur Lynx en tant que codder. C'est vraiment bien foutu : un clone de Space Invaders avec de très bons graphismes et des spécificités venant relancer l'intérêt du genre et un jeu de réflexion faisant bien vite travailler les méninges tout au long de ses soixantes niveaux.

Autre présentation de jeu : Alice Dream sur Dreamcast. Issu des cerveaux de seulement deux personnes, Alice Dreams marque tant par sa qualité graphique que par sa qualité de programmation. Jeu de plate forme superbe, une version de démo est présente et vendue trois euros. Je m'empresse bien entendu d'en prendre un exemplaire et continue d'écouter le discours des deux jeux prodiges. A ma grande surprise, j'apprend qu'ils ne se sont pratiquement jamais recontrés, et que la première fois, c'était pour une précédent Jaguar Connexion.
De nombreux autres codes, jeux et présentations ont été effectuées, le tout sous l'oeil avrti de Nick. Toujours présent à la Jaguar Connexion, notre ami anglais a encore apporté ce qui lui tient le plus à coeur : du matériel Atari des années 80, saupoudré de quelques homebrew très bienvenues. Il ne faut pas non plus oublier sa bouteille de Whisky qui ne l'a pratiquement pas quitté.
Nous autres français n'étant pas très fort sur le Whisky, kuk, en parfait historien, nous a préparé une délicieuse boisson des 2ème à 3èmes siècles : du vin chaud. Après une présentation au micro tant historique que gustative, nous avons pù goûter ce breuvage fait de vin rouge tiède, de miel et d'épices. Vraiment excellent. Cela m'a de plus permit de soulager ma gorge : pris d'une toux aussi sévère que l'est une institutrice vieille fille de 55 ans, ma voix s'est peu à peu fait la male, si bien qu'à partir de 18h le samedi je n'ai pas pu parler autrement qu'à voix basse... Je reconnais que cela a évité aux participants de subir les conneries que je suis habitué à sortir :)

Juste à côté de l'entrée, des revues sont présentes, librement consultables. On trouve principalement des ST Mag et des Revival, permettant aux personnes présentes de se rendre compte de la qualité de ses périodiques s'ils ne les connaissent pas encore. Des hors séries du même éditeur sont aussi présents, comme le hors série sur les consoles Nec, proposant sa mine d'informations concernant ces petites consoles japonaises. Les habonnements sont possibles, il suffi alors de s'adresser à Fadest.
La nuit arrive rapidement, certains vont dormir dans la voiture, d'autres à l'hôtel, d'autres dans la salle. La nuit se fait très courte et le lendemain dès neuf heures la plupart des participants de la veille sont d'attaque. Le petit déjeuner arrive rapidement, avec du café des croissants encore chauds. Délicieux !

Les affaires reprennent, tandis que les organisateurs jouent les profs en corrigeant les trente-deux questionnaires. A la fin de l'après midi de dimanche, Guillaume reprend une dernière fois le micro, afin de remercier l'ensemble des participants, et surtout de remettre les prix ! Le concours est arrivé a sa fin, le dépouillement est fait, les point sont notés. Chaque participant est appelé, par ordre décroissant. Et le grand gagnant se voit remettre la Nuon ! Vraiment un superbe lot. Le concours aura demandé de nombreuses heures de préparations aux organisateurs, mais on peu une fois de plus les féliciter pour la qualité de leur prestation.

La fin de l'après midi arrive vite, et il est temps de remballer tout et de rentrer chez soi... La tête est une nouvelle fois pleine de souvenirs ! Je tiens à remercier à nouveau les organisateurs pour la qualité de leur organisation. Cette année, le nombre de participants était un challenge. Un grand bravo à Olivier, Morgan, Manu, Laurent et tous ceux que j'oublie : vous avez vraiment assuré les mecs !
Je tiens aussi à remercier Pascal pour avoir remorqué le cadavre zombifié que j'ai incarné pour le retour...