Le fameux Battle Garegga. Avec ce titre, Raizing a sorti un sacré pavé dans le monde du shoot'em up !

On avait déjà Batsugun, de Toaplan, mais quelques années plus tard sort Battle Garegga, qui marque une étape de plus dans l'évolution du shoot'em up, et dans cette fameuse branche de folie qu'est le manic.
Toutefois, le titre est assez différent de Batsugun. Ici, c'est un peu plus fin (on n'a pas de tir principal qui ratisse l'ensemble de l'écran par exemple), et surtout, la réalisation tient du travail d'orfèvre.

On évolue dans un monde typé seconde guerre mondiale, avec un côté destroy toutefois beaucoup plus marqué que dans un 1941 par exemple. Ici, on est clairement dans un trip rétro futuriste.
Le décor est très détaillé, on a même l'impression que chaque élément est unique tant les détails changent d'une maison à une autre, d'un arbre à l'autre, etc. Il en va de même pour les sprites, mêmes les petits avions de base comptent tout plein de sprites différents. Le tout reste en 2D très fine, ce qui peut déstabiliser l'amateur de manic, plus habitué à de la bonne grosse 3D des familles. Rappelons que nous sommes en 1996 et que la 2D a encore la part belle dans les salles d'arcade.

Le légendaire Battle Garegga sur Saturn.
Le légendaire Battle Garegga sur Saturn.

Le gameplay est ultra nerveux, et les boulettes se comptent par dizaines. Chose assez irritante, certaines sont un peu trop petites pour être bien visibles. On imagine que sur la borne d'arcade d'origine, le nez collé à l'écran, cela ne gênait pas beaucoup, mais lorsque l'on y joue sur sa télé, pad Saturn en main, c'est beaucoup plus discutable.
Heureusement, le hit point - endroit de votre vaisseau où vous pouvez vous faire toucher - est minuscule, marquant là l'un des points principaux des manics. Eh oui, s'il était plus gros, ils serait tout simplement impossible de passer entre les boulettes !

On commence par choisir entre quatre avions, chacun proposant un rapport largeur de tir / vitesse de déplacement / puissance de tir différent. Leur smart bomb est également différentes, certaines étant clairement offensives tandis que d'autres sont plus défensives.
On dispose d'un tir principal, que l'on peut booster grâce à des bonus lâchés par certains adversaires. Les gros vous font gagner directement un niveau tandis que plusieurs petits seront nécessaire pour monter d'un cran. On dispose également d'un tir secondaire. Ce dernier permet de ratisser plus large. Il est même possible de l'orienter avec les gâchettes de la manette.
Côté smart bomb, il faut récupérer un bon paquet de petites bombes lâchés par les ennemis flingués pour en avoir une nouvelle.

La conversion Saturn est quasi parfaite, avec même un mode arrangé qui remplace les boulettes les moins visibles par des sprites bien plus déchiffrables. En revanche, dans ce mode, impossible de modifier la disposition de son tir secondaire. Bizarre.
Le jeu compte 7 niveaux. Inutile de préciser que les derniers sont à réserver aux dieux de la gâchette... Ou à ceux qui utiliseront les continus infinis que propose le jeu.
Culte, indispensable !

Battle Garegga

De part ses miryades de détails et ses tirs parfois trop petits, Battle Garegga est un jeu très esthétique. Cet esthétisme se fait parfois malheureusement au détriment de la lisibilité, ce qui fait qu'au final il n'est pas à mettre entre toutes les mains, même si on est fan du genre. Certains lui préfèreront très certainement Soukyugurentai, sorti la même année par Raizing. Plus classique, il est également plus abordable.
Il n'en reste pas moins que Battle Garegga reste incontournable tant il est plaisant à jouer une fois que l'on s'est fait à ses postulats de départ.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)