Après le Mac Portable, beaucoup trop lourd et volumineux bien que de très bonne qualité, Apple lance enfin un vrai micro-ordinateur portable sur le marché : le Macintosh Powerbook 100.
Son poids est beaucoup plus correct, sa taille se rapproche grandement de celui d'une feuille A4, bref, nous tenons là un ordinateur qui se transporte sans aucun problème là où le Macintosh Portable demandait d'être assez musclé et costaud pour faire un long trajet.
Ces soucis pénalisant bien trop le Mac Portable, le Powerbook 100 est le résultat des recherches qu'Apple à confié à Sony dans le but de sortir une machine bien plus ergonomique. Le paris est réussi haut la main, car si les spécifications techniques ne changent pratiquement pas, le look et la façon d'utiliser la machine sont beaucoup mieux pensés.
Pour arriver à une taille si réduite et surtout à un poids de 2,3 kilos, Sony a commencé par réduire la taille de sa carte mère, ce qui a permit d'utiliser un boîtier de bien plus petite taille. Au passage, ce dernier devient gris foncé et non plus gris clair, inaugurant la couleur qui identifiera les portables d'Apple jusqu'à la sortie de l'iBook.
La batterie au plomb du premier Mac Portable passe maintenant en technologie lead-acid, qui lui permet une autonomie moindre de deux heures, mais compensée par un poids et une taille bien plus réduite.
Le lecteur de disquette a été supprimé et n'est plus disponible qu'en option. Le fait de l'externaliser n'est pas une mauvaise idée, mais le proposer pour environ deux cent dollars de plus en option est beaucoup plus discutable. Le disque dur est de plus petite taille (200 Mo), ce qui lui permet aussi d'économiser de la place. Par contre, le trackball a été intégré, comme sur beaucoup de portables à partir de cette époque. Cela se révèle très pratique.

Le Powerbook 100, première machine réellement portable de chez Apple.
L'écran – fabriqué par Sony - est toujours monochrome, mais garde cette superbe qualité qui a marqué lors de la sortie du précédent modèle. Ici, c'est du neuf pouces (donc un peut plus petit) à matrice passive.
Au niveau des extensions, la possibilité de brancher un disque dur au format SCSI en externe se révèle très pratique. On peut noter que cette fonctionnalité n'a pas été implémentée sur les modèles 140 et 170 sortis en même temps que le modèle 100.
Le fonctionnement reste le même : lorsque l'on branche la machine, elle se met automatiquement en veille. Il n'y a donc pas de bouton marché / arrêt, il suffit d'appuyer sur une touche pour la lancer. C'est assez bizarre, mais cela fonctionne pas mal. Si toutefois on veut réellement éteindre la machine, il suffit d'utiliser le petit interrupteur situé juste à côté de la prise d'alimentation.
Malgré ces innovations de taille et de poids, le Powerbook 100 ne s'est pas très bien vendu. Les utilisateurs auraient préféré garder une machine plus volumineuse mais plus puissante. Il faut reconnaître que le processeur 68HC000 est assez léger. Il faudra attendre qu'Apple brade ses modèles à environ 1000 dollars pour que les ventes commencent à être significatives.
Il supporte MacOS de 7.0.1 à 7.5.5. La production s'est échelonnée d'octobre 1991 au 3 août 1992.