La plasma console est une machine assez étonnante. Commercialisée par Lexibook durant l'année 2005, c'est une petite console portable proposant soixante jeux intégré - et donc pas de port cartouche - à la qualité technique clairement axée rétro.

Une fois l'étonnement passé de voir une marque comme Lexibook commercialiser une console, on y regarde d'un peu plus près. Le nom de Plasma Console est clairement pompeux... L'écran est LCD et non plasma, bien entendu.
Le prix de 60 euros est très correct pour une console portable. La boîte ne pèse pas bien lourd, et une fois ouverte on comprend pourquoi : elle ne contient que des écouteurs, une prise RCA et la console – cette dernière étant de petite taille et ne pesant vraiment pas lourd.
Une fois les trois piles de type AAA insérées dans leur compartiment, on l'allume grâce au bouton situé sur la droite, servant aussi à faire un Reset. Pour l'éteindre, il suffit de le maintenir enfoncé quelques secondes.

La toute petite Plasma Console.
La toute petite Plasma Console.

Premier problème, le son 8 bit vous saute aux oreilles comme la misère sur une GX-4000, et pas moyen de le régler ou même le couper ! On branche bien vite le casque en se gardant bien de se le mettre sur les oreilles et pouvoir jouer en paix.
Par contre, l'écran est d'excellente qualité vu le faible prix de la chose. Rétro-éclairé, il offre une luminosité et un contraste satisfaisants. Les graphismes font beaucoup penser à ceux d'une Nes ou d'une Master System, mais sont très nets, contrairement à l'affichage de portables comme la Pocket Fami de GameTech.
La maniabilité est assez bien pensée. La machine ne se présente absolument pas comme une console classique. Le stick directionnel se trouve au milieu sous l'écran. Il fait grandement penser à celui de la NeoGeo Pocket, ce qui est un gage de qualité. Mais ne nous emballons tout de même pas, même si le stick de la Plasma Console chante les petits cliquetis si chers aux oreilles des fanas de SNK, le matériel utilisé est bien plus cheap. Cela tranche d'ailleurs énormément avec la qualité de l'écran.

En plus du stick, deux boutons sont présents : A et B. Chacun est en double, sur la droite et sur la gauche. A se positionne sur la tranche du haut, alors que B se trouve juste au dessus de l'écran. Le tout est assez pratique car cela permet aux droitiers comme aux gauchers de se faire plaisir.
Au niveau des sorties, outre la sortie casque qui pallie médiocrement à l'absence d'une molette de réglage pour le son, on trouve aussi une prise jack qui permet, via le câble RCA fournit, de brancher la console sur la télévision. Dans ce cas les graphismes paraissent tout de suite bien plus grossiers, mais la possibilité est tout de même présente.

La boîte de la console, bien grosse pour ce qu'elle contient en réalité.
La boîte de la console, bien grosse pour ce qu'elle contient en réalité.

Passons maintenant aux jeux.
Comme la boîte l'affirme fièrement, ils sont au nombre de soixante. Ils sont triés sous plusieurs types : Action, Racing, Shooting, Sports et Wits.
La partie Action reprend pas mal de jeux de plates-formes assez simplistes, comme par exemple devoir descendre de l'écran sans se faire bouffer par le scrolling et en évitant les piques, ou au contraire devoir monter jusqu'en haut des tableaux. D'autres sont plus classiques, avec un Lonely Ilsand très influencé par Adventure Island.
Racing comprend des jeux de course, vous l'aurez compris. Course arcade vue du dessus à la F1 Circus sur Nec ou encore des courses de moto à la Hang On, le correct côtoie le mauvais, mais globalement c'est très jouable.
Shooting comprend sept jeux alternant entre des shoot'em up plutôt pas mal foutus pour du 8 bits et d'autres plus originaux, comme Block Flying. Ce dernier est un mix entre un shoot et Tetris. Des blocs arrivent sur vous, et il vous faut tirer des petits blocs dessus afin de les transformer en rectangles. Très prenant. Le classique Space Invaders a bien entendu aussi son remake.
Sport propose bien entendu des jeux de sport. Au nombre de six, ils sont assez variés.
Enfin, Wits, la dernière rubrique, est la pus fournie. C'est en quelque sorte un fourre-tout accueillant de principes vieux comme le jeux vidéo mais oh combien addictifs, comme un casse-brique ou un clone de Sokoban. La qualité est généralement au rendez-vous, tant technique que ludique. Beaucoup de puzzle game et dérivés sont proposés, et certains sont vraiment terribles. Très simples mais terribles.

Même dans les jeux à scrolling assez rapide l'écran s'en sort bien. La tenue de la console déconcerte quelque peu lors des premières minutes de jeu, mais finalement on s'y fait plutôt bien.
On prend un grand plaisir à essayer chacun des soixante jeux proposés. Au final, cette Plasma Console est une très bonne surprise. Son prix très correct et son grand nombre de jeux - de qualité très honorable - en font une machine très sympa. On peut par contre regretter la construction assez spartiate de la chose, avec un écran de bonne qualité certes, mais dont les traînées dans les tons foncés ne sont pas toujours esthétiques, et le bouton de marche / arrêt qui a rapidement tendance à déconner.
Et si de l'avoeux même de Lexibook cette console portable est destinée aux plus jeunes, nous autres indécrottables nostalgiques y retrouveront bien notre compte.


Le contenu de la boîte de la Plasma Console.
Le contenu de la boîte de la Plasma Console.


Un clone de Breakout.
Un clone de Breakout.


Un jeu de tennis.
Un jeu de tennis.

Lexibook Plasma Console côté technique

Prix d'origine : 60 euros