Quand le créateur de la poupée Barbie se lance dans les jeux vidéo, ça donne l'Intellivision, quand il se lance dans la micro-informatique, ça donne l'Aquaruis. De quoi faire de l'ombre au géant Atari...
Mattel est un grand ponte dans le monde du jouet. Mais il faut savoir qu'il s'est aussi essayé à l'industrie du jeu vidéo, avec principalement son Intellivision. Voici donc quelques explications sur Mattel Electronics, la filliale qui s'occupa de ces machines.
Mattel à été crée en 1945 par Harold Matson et Elliot Handler - le nom Mattel venant de la contraction des noms de ses deux créateurs. Leurs premiers essais furent effectués dans leur garage, mais peu à peu, la firme pris de l'ampleur et leur premier produit marquant fut sans conteste la poupée Barbie, sortie en 1958. Les années passèrent et l'avènement de l'Atari VCS 2600 donna quelques idées aux dirigeant du géant du jouet, notemment Glen Hightower.
La première chose était de trouver une puce spécialisée pour monter dans la future machine. Avec l'aide de General Instruments, un de leurs processeurs sera modifié pour créer un processeur 16 bits, nom de code CP1610. Sa fréquence était de 3,6 MHz. Le projet fut abandonné, l'ombre d'Atari étant bien trop grande pour que les dirigeants de Mattel acceptent de prende le risque de se heurter à cet autre géant, préférant se recentrer sur les petits jeux portables de type LCD. Les résultats dans ce nouveau domaine dépassèrent les espérances de l'entreprise, si bien que, poussée par Jeff Rochliss, un nouveau projet de console de jeu fut lancé. C'est ainsi que naquit, en 1979, l'Intellivision, reprise en partie du premier projet qui avait été abandonné quelques années auparavant. Le nom était en fait la contraction de "Intelligent Television", signifiant par là la supériorité de la machine face à ses concurentes, notemment au niveau des périphériques et des évolutions possibles. Afin de se rendre compte de l'impact que pouvait avoir une telle machine, un test fut fait en Californie où des préversions furent vendues dans les magasins spécialisés. Les résultats furent on ne peut plus satisfaisants si bien que durant l'année 1980 175 000 pièce furent vendues à 250$, et bien que plus chère que la fameuse 2600, l'Intellivision réussi à se faire une place dans le coeur des joueurs de l'époque, notemment par la qualité de ses graphismes.
Peu après, Magnavox traîna en justice Mattel pour usage abusif de ses licences (c'est tout de même eux qui avaient lancé la première console de jeu de salon, l'Odyssee). Mattel refuse. Le tribunal trancha, Mattel dut payer. On soupsonne généralement que Magnavox a sauté sur l'oportunité pour se faire un peu d'argent, son chiffre d'affaire étant en chute libre depuis l'écrasante victoire d'Atari.
Parallèlement, durant les années 1982 - 1983, l'Intellivision continue à se vendre aussi bien, atteignant le million d'unités vendues. Durant ces années, Mattel lança un spot publicitaire afin d'accroitre encore la notoriété de sa console. Comme les comparaisons avec d'autres matériels de même type sont autorisés aux Etats-Unis, Mattel comparait techniquement sa console à d'autres, et principalement à la VCS. Dans la même période, l'annonce de nouveaux modèles d'Intellivision, II et III, poursuivi la montée en notoriété de la société.
Il faut savoir qu'entre temps était sortie la Colecovision, puis de l'Atari 5200, la suprèmatie technique de l'Intellivision n'était plus, et Mattel redoubla les annonces sur l'Intellivision III, la seule de la gamme à pouvoir rivaliser techniquement avec les conoles nouvelle génération. Peu à peu des fuites mirent à jour un nouveau projet, l'Intellivision IV, qui devait révolutionner le monde du jeu, mais on ne saura rien de plus... Mais le problème, c'était que parmi ces annonces, rien ne sortait, et ce qui fait déborder l'eau du vase fut la non sortie de l'Intellivision Keyboard, censé concurencer l'Adam de Coleco. Si bien que la Federal Trade Commission condamna Mattel à payer 10 000 dollars par mois tant que ce périphérique ne serait pas sorti. Le clavier sorti finalement mais n'était pas à la hauteur des espérances des utilisateurs. Ainsi commença à sombrer la popularité de Mattel dans le monde du jeu vidéo.
Parallèlement, Radofin, une compagnie basée à Honk Kong et ayant travaillé sur beaucoup de composants de l'Intellivision, proposa à Mattel trois prototypes de micro-ordinateur architecturés autour d'un Z80. Mattel y entrevu une possibilité de s'insérer dans le monde de la micro assez aisément et pris les deux premiers modèles, qu'il allait renommer Aquarius et Aquarius II.
Mattel le plaçait dans un créneau d'apprentissage et de jeu. Les problèmes de la machine, vraiment limitée au niveau des caractéristiques techniques, ont conduit à sortir un Expander, qui possédait le chip sonore de l'Intellivision, le AY-8914, ainsi qu'un contrôleur de manette six boutons, mais il incluait surtout de nouveaux jeux de caractères et autres possibilités graphiques en s'étant préalablement enquéri auprès des développeurs de ce qui manquait à la machine, palliant là un des plus grands défauts de l'Aquarius : les possibilités graphiques.
Mais malgrès tous ces efforts, ce fut un échec cuisant, si bien qu'une petite phrase assassine clamait bien fort les possibilités de la machine : "Aquarius - le micro des années soixante-dix !". Quelques jeux sortaient tout de même sur la machine, mais les programmeurs désignés pour les faire le prenaient souvent comme une punition, c'est dire la notoriété de la machine auprès des fabricants. Et une machine sans jeux ne pouvant trouver plublique, la suite est aisément imaginable.
L'Aquarius II corrigeait ce gros problème graphique, mais la machine n'étant sortie que très peu de temps, rien n'a pu montrer ce qui était possible de faire réellement avec. En outre, un projet d'Aquarius boosté au niveau graphique avait été envisagé, nommé Aquarius 1.5, mais le projet fut bien vite abandonné.
L'Aquarius sorti durant le printemps 1983, avec le Mini-Expander, imprimante, cartouches mémoire et autres jeux ; lorsque le plublic fut confronté à la bête, ses faibles capacités en firent rire plus d'un... Dès l'été, Mattel projetait de sortir au plus vite l'Aquarius II, mais il n'en fut rien. Mattel revendi les droits des machines bien vite à Radofin.
Le 20 Janvier 1984, le crash faisant rage, Mattel annonçait la cessation totale d'activité dans le domaine de l'informatique et du jeu vidéo. Radofin récupéra les stocks d'invendus, ainsi qu'une somme lui permettant de continuer un peu dans le domaine, et annonça qu'il sortirait un Aquarius II en mars 1984, et plus tard un Aquarius III, qui ne virent jamais le jour. Côté Intellivision, l'ensemble à été vendu à T. E. Valeski, le responsable marketing de Mattel Electronics, ainsi qu'à quelques autres investisseurs pour 16,5 millions de dollars. Une société fut ainsi fondée, nommée INTV qui sorti l'Intellivision III en 1985. Beaucoup de jeux sortirent jusqu'en 1990 où la société, ne vendant plus, fut forcée de stopper son activité.
En 1996, Mattel se relança dans les jeux vidéo sous le nom de Mattel Media, spécialisé dans les jeux sur PC CD-ROM et du matériel avec des jeux LCD portables. Mais la gloire n'était plus là.
Mattel est un grand ponte dans le monde du jouet. Mais il faut savoir qu'il s'est aussi essayé à l'industrie du jeu vidéo, avec principalement son Intellivision. Voici donc quelques explications sur Mattel Electronics, la filliale qui s'occupa de ces machines.
Mattel à été crée en 1945 par Harold Matson et Elliot Handler - le nom Mattel venant de la contraction des noms de ses deux créateurs. Leurs premiers essais furent effectués dans leur garage, mais peu à peu, la firme pris de l'ampleur et leur premier produit marquant fut sans conteste la poupée Barbie, sortie en 1958. Les années passèrent et l'avènement de l'Atari VCS 2600 donna quelques idées aux dirigeant du géant du jouet, notemment Glen Hightower.
La première chose était de trouver une puce spécialisée pour monter dans la future machine. Avec l'aide de General Instruments, un de leurs processeurs sera modifié pour créer un processeur 16 bits, nom de code CP1610. Sa fréquence était de 3,6 MHz. Le projet fut abandonné, l'ombre d'Atari étant bien trop grande pour que les dirigeants de Mattel acceptent de prende le risque de se heurter à cet autre géant, préférant se recentrer sur les petits jeux portables de type LCD. Les résultats dans ce nouveau domaine dépassèrent les espérances de l'entreprise, si bien que, poussée par Jeff Rochliss, un nouveau projet de console de jeu fut lancé. C'est ainsi que naquit, en 1979, l'Intellivision, reprise en partie du premier projet qui avait été abandonné quelques années auparavant. Le nom était en fait la contraction de "Intelligent Television", signifiant par là la supériorité de la machine face à ses concurentes, notemment au niveau des périphériques et des évolutions possibles. Afin de se rendre compte de l'impact que pouvait avoir une telle machine, un test fut fait en Californie où des préversions furent vendues dans les magasins spécialisés. Les résultats furent on ne peut plus satisfaisants si bien que durant l'année 1980 175 000 pièce furent vendues à 250$, et bien que plus chère que la fameuse 2600, l'Intellivision réussi à se faire une place dans le coeur des joueurs de l'époque, notemment par la qualité de ses graphismes.
Peu après, Magnavox traîna en justice Mattel pour usage abusif de ses licences (c'est tout de même eux qui avaient lancé la première console de jeu de salon, l'Odyssee). Mattel refuse. Le tribunal trancha, Mattel dut payer. On soupsonne généralement que Magnavox a sauté sur l'oportunité pour se faire un peu d'argent, son chiffre d'affaire étant en chute libre depuis l'écrasante victoire d'Atari.
Parallèlement, durant les années 1982 - 1983, l'Intellivision continue à se vendre aussi bien, atteignant le million d'unités vendues. Durant ces années, Mattel lança un spot publicitaire afin d'accroitre encore la notoriété de sa console. Comme les comparaisons avec d'autres matériels de même type sont autorisés aux Etats-Unis, Mattel comparait techniquement sa console à d'autres, et principalement à la VCS. Dans la même période, l'annonce de nouveaux modèles d'Intellivision, II et III, poursuivi la montée en notoriété de la société.
Il faut savoir qu'entre temps était sortie la Colecovision, puis de l'Atari 5200, la suprèmatie technique de l'Intellivision n'était plus, et Mattel redoubla les annonces sur l'Intellivision III, la seule de la gamme à pouvoir rivaliser techniquement avec les conoles nouvelle génération. Peu à peu des fuites mirent à jour un nouveau projet, l'Intellivision IV, qui devait révolutionner le monde du jeu, mais on ne saura rien de plus... Mais le problème, c'était que parmi ces annonces, rien ne sortait, et ce qui fait déborder l'eau du vase fut la non sortie de l'Intellivision Keyboard, censé concurencer l'Adam de Coleco. Si bien que la Federal Trade Commission condamna Mattel à payer 10 000 dollars par mois tant que ce périphérique ne serait pas sorti. Le clavier sorti finalement mais n'était pas à la hauteur des espérances des utilisateurs. Ainsi commença à sombrer la popularité de Mattel dans le monde du jeu vidéo.
Parallèlement, Radofin, une compagnie basée à Honk Kong et ayant travaillé sur beaucoup de composants de l'Intellivision, proposa à Mattel trois prototypes de micro-ordinateur architecturés autour d'un Z80. Mattel y entrevu une possibilité de s'insérer dans le monde de la micro assez aisément et pris les deux premiers modèles, qu'il allait renommer Aquarius et Aquarius II.
Mattel le plaçait dans un créneau d'apprentissage et de jeu. Les problèmes de la machine, vraiment limitée au niveau des caractéristiques techniques, ont conduit à sortir un Expander, qui possédait le chip sonore de l'Intellivision, le AY-8914, ainsi qu'un contrôleur de manette six boutons, mais il incluait surtout de nouveaux jeux de caractères et autres possibilités graphiques en s'étant préalablement enquéri auprès des développeurs de ce qui manquait à la machine, palliant là un des plus grands défauts de l'Aquarius : les possibilités graphiques.
Mais malgrès tous ces efforts, ce fut un échec cuisant, si bien qu'une petite phrase assassine clamait bien fort les possibilités de la machine : "Aquarius - le micro des années soixante-dix !". Quelques jeux sortaient tout de même sur la machine, mais les programmeurs désignés pour les faire le prenaient souvent comme une punition, c'est dire la notoriété de la machine auprès des fabricants. Et une machine sans jeux ne pouvant trouver plublique, la suite est aisément imaginable.
L'Aquarius II corrigeait ce gros problème graphique, mais la machine n'étant sortie que très peu de temps, rien n'a pu montrer ce qui était possible de faire réellement avec. En outre, un projet d'Aquarius boosté au niveau graphique avait été envisagé, nommé Aquarius 1.5, mais le projet fut bien vite abandonné.
L'Aquarius sorti durant le printemps 1983, avec le Mini-Expander, imprimante, cartouches mémoire et autres jeux ; lorsque le plublic fut confronté à la bête, ses faibles capacités en firent rire plus d'un... Dès l'été, Mattel projetait de sortir au plus vite l'Aquarius II, mais il n'en fut rien. Mattel revendi les droits des machines bien vite à Radofin.
Le 20 Janvier 1984, le crash faisant rage, Mattel annonçait la cessation totale d'activité dans le domaine de l'informatique et du jeu vidéo. Radofin récupéra les stocks d'invendus, ainsi qu'une somme lui permettant de continuer un peu dans le domaine, et annonça qu'il sortirait un Aquarius II en mars 1984, et plus tard un Aquarius III, qui ne virent jamais le jour. Côté Intellivision, l'ensemble à été vendu à T. E. Valeski, le responsable marketing de Mattel Electronics, ainsi qu'à quelques autres investisseurs pour 16,5 millions de dollars. Une société fut ainsi fondée, nommée INTV qui sorti l'Intellivision III en 1985. Beaucoup de jeux sortirent jusqu'en 1990 où la société, ne vendant plus, fut forcée de stopper son activité.
En 1996, Mattel se relança dans les jeux vidéo sous le nom de Mattel Media, spécialisé dans les jeux sur PC CD-ROM et du matériel avec des jeux LCD portables. Mais la gloire n'était plus là.
Les premiers essais de Mattel très recherchés.
La fameuse Intellivision.
Le clavier tant attendu mais tellement décevant.
L'Aquarius, l'ordinateur des années soixante dix !