Zaku

Chroniqué par Nicolas Gilles

Brandon Cobb et son équipe de la Super Fighter Team reviennent pour nous proposer un jeu non pas sur Megadrive, mais sur Lynx.

Et le changement de support n'est pas la seule chose marquante. La Super Fighter Team était jusque là habituée à nous proposer des adaptations de jeux Chinois qui n'étaient jamais sorties en dehors de leur pays d'origine.

Avec Zaku, la team offre au monde entier un jeu totalement original. Le développement est dû à PenguiNet, qui est parti d'une idée hybride entre Sonic, et surtout le shoot basé autour du personnage de PC Kid, CD Denjin. Voyant le projet évoluer vers une version commerciale et le tout posant de sérieux problèmes de droit, le développement a évolué pour donner ce que nous avons maintenant entre les mains.


Avec ses cinq mondes (quatre que l'on peut choisir à sa guise puis un dernier une fois les quatre précédents terminés) décomposés en 16 niveaux, Zaku offre une durée de vie plus que valable, tout en restant dans les limitation d'un shoot'em up.

Dès la console allumée, on en prend plein les mirettes. C'est tellement beau que l'on peine à se croire sur Lynx tant les images défilant à 60 par seconde sont fluides et colorées. Les sprites ne sont pas en reste. Très gros, ils bénéficient d'un humour décalé complètement tordu et tordant.

Côté Packaging, la Super Fighter Team a frappé un grand coup. Pour faire tenir les 4 Mo de la cartouche, elle a fait fabriquer des cartouches comme à l'époque. Il en va de même pour la boite et la notice (en français et en anglais), qui sont quasiment identiques à celles des jeux commerciaux, voir même plus jolies (car intégralement en couleur). On note bien quelques différences, mais il ne faut pas chipoter. Le prix est également étonnant, puisque l'ensemble est sorti pour 36 euros avec les frais de port !


Même si ce jeu n'est pas à but proprement lucratif - le nombre de ventes se limite à priori à quelques centaines d'exemplaires - l'ensemble de la communication, du packaging et du développement ont été menés de façon très professionnelle.

Et c'est peut être ce qui joue des tours au jeu finalement. Car le tout est tellement bien fait que l'on ne croit plus avoir à faire à un homebrew, du coup, les quelques petites erreurs de gameplay (soucis de lisibilité, manque d'équilibrage dans la difficulté) rendent le joueur beaucoup plus exigeant. Corolaire d'un savoir faire flagrant, il faut passer au dessus de cela pour réellement apprécier Zaku à sa juste valeur : un jeu de passionnés pour des passionnés.