Hé oui, avant d'être le martellement que l'on connaît, les Pokemon, c'est d'abord un jeu sur Game Boy, qui a donné tout un tas de produits dérivés. Pour ou contre, chacun son camp, mais avez-vous déjà essayé le jeu ?

Mais qu'est-ce que ce #^@$*% vient nous parler des Pokemon ? Comme si on en avait pas assez entendu... Je sais, mais les Pikachu et compagnie sont une histoire à part dans l'histoire du jeu, et peu de monde connaît ses origines. Au début, c'est bien un jeu sur Game Boy ; et quel jeu !





La personne à l'origine de cette série est Satoshi Tajiri. Né en 1965, il se fait la main comme testeur dans divers magazines de jeux vidéo, et se taille une bonne réputation grâce notamment à ses scores impressionnants sur les hits de l'époque comme Space Invaders.
1982, c'est le gros boom des jeux, et Satoshi décide, avec l'aide de quelques amis, de lancer un fanzine nommé Game Freak ; le succès arrive vite, et le petit fanzine devient de plus en plus une notoriété. Il écrira même deux livres sur le monde de Pac Man : Pac-Land et Catch'em at Pac-Land.
De là à plonger réellement dans la création de jeux, il n'y a qu'un pas, qui sera franchi avec la création de Quinty sur Nes, qui sera édité au Japon par Namco.
Peu à peu, la rédaction prend fin pour aller s'installer dans les locaux de Nintendo afin de créer des jeux. Verront ainsi le jour Yoshi's Egg et Mario And Wario, deux jeux de réflexion mettant en scène les personnages fétiches de Nintendo, mais qui connaîtront un succès d'estime, de part leur intérêt assez moyen.

Mais Satoshi n'est pas satisfait. Collectionneur dans l'âme, il rêve de faire un jeu qui permettrait au joueur de partager les sentiments qu'il a lorsqu'il collectionne les insectes. Déjà tout jeune, il avait appris à trouver les endroits où il pourrait trouver les insectes qui lui permettraient de gagner des courses qu'il organisait avec quelques amis. Les bases des Pokemon étaient posées !
Le jeu se réservait plutôt aux jeunes, mais pouvait toucher un très large public, il restait à chercher des personnages intéressants et un principe de jeu qui, bien que calqué sur l'expérience de son créateur, nécessitait quelques retouches.
Après cinq années de recherches (jamais Nintendo n'a laissé autant de temps à un développeur pour fignoler un jeu) et de tâtonnements, sort le fruit de cette géniale idée : Pokemon Green (connu sous le nom de Rouge et Bleu dans nos contrées) sort au mois de février 1996.
Le succès est incroyable, au terme de l'année, Nintendo peut se vanter d'avoir dépassé le million d'exemplaire vendu, et ce sans aucune publicité !
Parallèlement, Game Freak sort la Game Boy Camera, qui aura un grand succès au Japon, mais très peu dans les autres pays.


Simple, mais efficace

On peut se poser des questions quand au principe du jeu : Sacha, le personnage principal, est un jeune dresseur de Pokemon. Il doit trouver des Pocket Monster (d'où l'abréviation de Pokemon), et les attraper avec les Pokeballs, après les avoir affaiblis. Ensuite vient l'entraînement, permettant, comme dans tout jeu de rôle, de faire progresser ses personnages. Sauf que cette fois ce sont les monstres et non pas Sacha (dont le nom est Ash en anglais), qui devront se battre.
On trouve 150 monstres à trouver, et à échanger via la câble link de la Game Boy, d'où l'idée de collection si bien exprimée par le "Attrapez-les tous !" si connu à présent. Pour chaque animal, un carnet vous décrit son comportement et autres aspects, comme le faisait le patron de Game Freak avec ses insectes lorsqu'il était enfant, c’est le fameux Pokedex.
Sacha, dont le nom a été trouvé en honneur à Satoshi Tajiri, son créateur, doit combattre d'autres dresseurs pour finir comme le plus grand dresseur du monde, il n'est donc pas obligé de tous les attraper, mais la virus est vite pris !
Concernant le design des Pokemons, c'est Ken Sugimori, dessinateur de Game Freak depuis les débuts, qui s'est chargé d'élaborer toutes ces frimousses. Il aura même participé à la création du film et d'autres apparitions des Pokemon, afin qu'il n'y ait pas de différences visuelles avec le jeu.


Money Money

Une autre pointure du jeu vidéo est intervenue dans la création de la série à succès : Shigeru Miyamoto, eh oui, le créateur de Donkey Kong, Mario et Zelda !
Cet illustre personnage a émis une idée très intéressante, tant au point du vue ludique que pécuniaire : sortir le jeu en deux versions !
Petit clin d'œil, le rival de Sacha, dans la version japonaise, s'appelle Shigeru. En France, on a opté pour Régis, allez savoir pourquoi.

Enfin, troisième et dernier acteur du monde Pokemon, après Game Freak et Nintendo, c'est Creatures, une société qui porte bien son nom... Cette dernière, pilotée par un certain Tsunekazu Ishihara, se chargera de la programmation des différents jeux, ainsi que de tout ce qui touche aux droits d'exploitation. Il s'occupent donc de tous les problèmes juridiques et d'image, et avec plusieurs milliers de produits dérivés, ils ont bien du travail ! Il ont ainsi conçu le fameux jeu de cartes Pokemon, inspiré du non moins fameux jeux de cartes Magic The Gathering, qui a fait tant de bruit par les excès de certains jeunes américains. Le meilleur exemple est celui d'un jeune en ayant poignardé un autre parce que ce dernier lui avait volé une carte Pokemon... Le monde était scandalisé ! Ce que la presse à scandale à omis de dire, c'est que le petit délinquant était connu pour être très violent.

Pas moins de douze version des Pokemon sont sorties en moins de deux ans sur le territoire français. Bleu, Rouge, Jaune (le 16 juin 2000), les aventures sont quasi identiques, mais proposent leur lot de monstres différents. Vient ensuite Pokemon Stadium un peu avant le Jaune, en avril 2000 sur Nintendo 64 - il faut toucher le plus de monde possible. Le jeu propose un accessoire qui fera baver pas mal de nos têtes blondes : le transfert pack, qui permet de transférer des pokemon des versions cartouches Game Boy à la version Nintendo 64. Le principe est sympa, mais le jeu est tout de même beaucoup plus limité que les autres versions.
Toujours sur Nintendo 64 sort en octobre 2000 Pokemon Snap, considéré comme loupé pour beaucoup de fans. Le jeu se contente de vous faire faire un safari des Pokemon auprès du professeur Shen. On pourra ainsi photographier les monstres et se faire une collection de photos. Assez limité comme intérêt, mais très japonais dans le principe.

Plutôt que de lancer un nouvel épisode de Pokemon, on sort par la suite, en novembre 2000, Pokemon Pinball sur Game Boy, un simple jeu de flipper mettant en scène les personnages désormais si connus. Néanmoins, les plus acharnés pourront y récupérer des nouveau Pokemons pour leurs versions rouge et bleue.
Le jeu de carte ayant connu un tel succès, Nintendo sort pour Noël Pokemon Trading Cards, qui est la version vidéo du jeu de cartes, tout simplement ! Encore un carton, aussi bien en terme de fun que de ventes.
Mars 2001, c'est Puzzle League, un puzzle game, comme son nom l'indique. Le filon est exploité à fond... Vient ensuite les réelles suites des Pokemon, les Or et Argent, très attendues par les fans. Toujours aussi forts, mais les joueurs voudraient peut-être un peu d'originalité.
Le jeune public est toujours aussi présent.


Produits dérivés

On en trouve un nombre incroyable, avec des peluches, des montres et des centaines d'autres gadgets. Mais on trouve aussi des Game Boy Color en édition pseudo limitée aux couleurs des Pokemon, Pikachu en tête. De même pour la Nintendo 64. Rien que l'image fait vendre les consoles.


On peut reprocher beaucoup de choses à Nintendo, avec principalement l'utilisation à outrance de l'imagerie de son jeu fétiche. Mais le principe est incroyablement bon et fun, vous scotchant des heures sur votre petit écran. Aux détracteurs du style, on pourra leur proposer d'essayer le jeu, ce qu'ils n'ont certainement pas essayé. Les produits dérivés, non, mais le jeu, ouiiiii.