On ne connait variment la série que depuis la sortie du désormais légendaire Phantasy Star Online, pourtant la série date de déjà quelques années, avec un premier épisode sorti sur Master System en 1988 ! Une série dans l'ombre qui a pourtant bien des charmes.

Depuis la sortir de l’excellent Phantasy Star Online sur Dreamcast, la majorité des joueurs européens ont pris conscience de l’existence d’une série excellente. En effet, peu de monde s’était intéressé aux précédents opus, sortis dans nos contrées, mais dans un anonymat presque absolu.





Les débuts



Tout remonte en 1987, où Phantasy Star, premier du nom, sort sur Master System au Japon (il sera distribué l’année suivante aux Etats-Unis). Le succès est immédiat. Même si maintenant les graphismes font figure de daubes immondes, à l’époque, de tels graphismes pour un jeu de rôle console font figure de bombe ! Le jeu, comme tous ses successeurs, innovait pas le fait qu’il proposait des combats en vue de face, permettant d’afficher des sprites de grand taille, et donc plus impressionnants. Le tout allié à un scénario en béton armé, plein de rebondissements, on a là la recette d’une série qui connaîtra un grand succès. La cartouche de quatre mégabits permet de stocker beaucoup de choses, permettant une grande profondeur de jeu.

Généralement les jeux d’aventure de l’époque proposaient des scénarios assez puérils et simplistes, ici, on trouve quelque chose du plus pointu et mature, ce qui ravira pas mal de monde, dans un univers Science Fantasy tinté de complots, de mort et de vengeance. Un très bon coup de la part de Sega car le jeu convenait aussi bien aux jeunes joueurs – à qui la Master System était destinée – mais aussi aux plus âgés, par forcément dans le bain des jeux vidéo.



Il faudra attendre deux ans avant de pouvoir s’essayer à la suite. Entre temps, la Megadrive est sortie, le nouvel opus propose donc des graphismes de meilleure qualité, tout en restant très simplistes, la priorité étant apportée au scénario. On trouve de nombreux personnages avec qui dialoguer, ainsi que de nombreuses armes et magies.

Le jeu était attendu au tournant, comme toute suite d’un jeu à succès. Il ne propose que deux planètes à explorer, alors que le précédant en proposait trois. Mais ces deux planètes sont beaucoup plus riches que les autres. La difficulté est assez élevée, si bien qu’un début de soluce sera proposé dans la doc fournie avec le jeu.

C’est cet épisode qui marque le début de la notoriété mondiale du jeu, bien que, en France, ce style de j’ai n’ai pas encore percé.





Une notoriété limitée



Phantasy Star III sort en 1991, toujours sur Megadrive, et poursuis l’histoire du peuple de Palma. Chose innovante, le jeu se poursuit sur trois générations, et propose un nouveau type de magie. Pour augmenter la durée de vie, les développeurs de chez Sega ont prévu quatre fins, qui s’articulent en fonction des couples formés durant les générations. Les passionnés auront donc à recommencer le jeu plusieurs fois pour en faire définitivement le tour. Une durée de vie énorme donc.

Le succès n’est pas vraiment au rendez-vous, pourtant le jeu est excellent, cela est sans conteste dû au faible succès de Sega au pays du soleil levant.



Mais il faut persévérer ! Le quatrième volet sort donc en 1994. Tenant sur une cartouche de 24 mégabits, ce dernier volet exploite au maximum les capacités de la 16 bits noire. L’aventure se déroule cette fois sur trois planètes, contre sept dans Phantasy Star III. Mais l’aventure reste très vaste et très longue. On trouve de nombreuses sous quêtes, allongeant d’autant la durée de vie du soft, et pour découvrir toutes les aventures que propose le jeu, il faut le finir avec plusieurs personnages (un principe que Sega à réutilisé dans quelques uns de ses jeux).

Au menu des nouveautés, on retiendra principalement le nouveau système de magie, qui consiste à combiner plusieurs sortes de magies pour en obtenir de nouvelles. Aussi, on peut en utiliser plusieurs durant les combats afin de lancer des sort encore plus puissants.

Mais encore une fois le jeu sera écrasé par un certain Final Fantasy VI. On peut le comprendre aisément…



Mais la Game Gear a aussi connu ses versions de Phantasy Star, avec Phantasy Star Gaiden et Phantasy Star Aventure. Malheureusement, ces deux volets ne sont sortis qu’au Japon. Aventure était un des très nombreux jeux d’aventure textuelles agrémentés d’images fixes et ne proposait aucun lien avec le scénario de la série. Gaiden était déjà plus intéressant : il prolongeait l’aventure développée dans le premier épisode, et proposait une réalisation proche de celle de la Master System (le rapport technique entre les deux machines étant très proche).





L’explosion



Tout le monde attendait une version Saturn, mais elle ne vint jamais. Évidemment, toutes sortes de rumeurs fusaient de toutes parts, comme par exemple que la console n’était pas assez puissante ou que Sega avait tout simplement peur de Squaresoft qui cartonnait méchant avec son Final Fantasy VII sur Playstation.

Une version collector sortira en 1998, baptisé sobrement Phantasy Star Collection qui est une pièce de choix pour tout collectionneur, la galette n’étant sortie qu’en faible quantité au Japon.

En réalité, Sega prend son temps. Distillant des infos au compte goutte, il annonce officiellement avec la sortie de la Dreamcast qu’un nouveau volet et bel et bien prévu… mais dans deux ans ! L’attente aura été longue, mais le succès est au rendez-vous.



Fidèle à sa politique d’innovation, Sega propose d’utiliser réellement le modem qui est livré avec la Dreamcast, à l’instar d’un Ultima Online sur PC, on peut désormais aller et venir dans un monde virtuel et discuter avec d’autres joueurs partout dans le onde avec sa console ! Une première dans le domaine, qui aura fait grand bruit.

Le jeu sort en France en Février 2001, où il connaît un grand succès, et restera le seul jeu réellement Online sur console pendant pas mal de temps.





Ainsi, on peut parler d’un jeu excellent, mais qui souffre de l’ombre d’autres pontes du genre, en l’occurrence Final Fantasy, alors sévissant sur Super Famicom. Les RPG étant très présents sur le territoire nippon, c’est généralement là bas que leur notoriété se fait. Et comme Sega n’a jamais vraiment réussi à percer au Japon… On comprend très vite la suite : la série n’est pas exceptionnellement connue avant la version Dreamcast.