Panzer Dragon est l'ambassadeur des jeux Saturn. Très connu du grand public qui s'intéresse alors à la console Sega, ce titre se veut à la fois divertissant et profond.

Si Panzer Dragoon est bien connu des joueurs de l'époque, c'est certainement car il sait jouer sur la vague qui sévit alors. Bien que cela soit un shoot'em up - genre alors en dégénérescence dans les chiffres de vente - il se base sur une réalisation aux petits oignons.

A l'époque où la Playstation bas les records de vente grâce à sa 3D, Panzer Dragoon joue également la carte du full 3D, et très joli de surcroit ! Même aujourd'hui, le jeu a certes vieilli, mais on est loin des jeux découpés à la serpettes comme on en trouve beaucoup trop à cette époque.
De même, une introduction de plusieurs minutes en images de synthèses permet de situer l'action. Et auprès de la critique, ce bel enrobage fait son effet !

Panzer Dragoon sur Saturn.
Panzer Dragoon sur Saturn.

De plus, le scénario est loin d'être niais, ou même de se contenter d'occuper la place de faire-valoir pour un jeu d'action hyper bourrin.
Dans un avenir lointain, l'humanité s'est auto-détruite à cause de ses armes qu'elle avait créées. Les quelques survivants se retrouvent en castes. Parmi eux, les Impériaux, qui découvrent des restes d'armes dans une vieille tour. Ils s'en servent au départ pour éradiquer les monstres dangereux, pour finalement repartir dans l'horreur de la domination par la force. Grâce à votre Dragon, vous aller pouvoir tâcher de les empêcher de détruire à nouveau votre race.

Le scénario est donc assez recherché, et pousse même parfois à réfléchir (mais non les jeux vidéo ne rendent pas forcément con). Cela se ressent également dans l'ambiance du jeu. Bien loin du côté tendu et direct de nombreux shoot'em up, Panzer Dragoon se base sur des musiques et une ambiance plutôt zen. On canarde à tout va, mais au final le côté violent inhérent au genre ne se fait pas trop ressentir.

Le gameplay peut paraitre classique de nos jours, mais à l'époque, c'est plutôt original. Les bases sont claires : Space Harrier. Sauf que les technologies ont bien évolué, ce qui permet un rendu graphique sans comparaison.
On évolue donc sur des rails, c'est à dire qu'il n'est pas possible de choisir sa destination. Par contre, on peut déplacer son Dragon dans les quatre directions, souvent pour éviter obstacles ou tirs ennemis.

Pochette de la version européenne.
Pochette de la version européenne.

Grâce aux gâchettes, il est possible de se tourner sur soi-même, afin d'avoir une vision à 360 degrés.
Au niveau de l'armement, on a un tir classique, et si on reste appuyé sur le bouton, on peut locker certains ennemis. Cela est bien pratique pour venir à bout de certains boss qui ont un peu trop la bougeotte.
Cela rappelle ce que donnera Rez, ou encore Layer Section, également disponible sur Saturn.

L'ambiance est clairement nostalgique, avec ses niveaux faits d'eaux et de ruines. Le ressentir du joueur est alors indescriptible. C'est certainement de ça que sont faits les grands jeux.
Culte, indispensable !

Panzer Dragoon

Panzer Dragoon fait partie des incontournables de la Saturn. S'il a un peu vieilli graphiquement, l'ambiance, elle, reste. Grandiose.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)